• Renfort

    L’intelligence artificielle, une arme pour l’administration (et pas seulement le fisc)

    Déjà utilisée par Bercy, la sécurité, Pôle emploi ou les hôpitaux, l’IA connaît un déploiement inégal dans la sphère publique

    Piscine privée 30/08/2022 Lombard
    Le fisc détecte des piscines privées non déclarées grâce à l'IA.
    Sipa press
    Les faits -

    Demandé par Jean Castex Premier ministre en juin 2021, le rapport « Intelligence artificielle et action publique : construire la confiance, servir la performance » a été rendu public mardi par le Conseil d’Etat.

    L’intelligence artificielle est déjà largement présente dans l’administration. Son usage mérite d’être développé, sous certaines conditions. C’est à cette conclusion qu’est parvenu le Conseil d’Etat, auteur d’une étude intitulée « Intelligence artificielle et action publique » et remise à Matignon qui l‘avait commandée.

    Si le déploiement de l’IA dans les services publics reste timide, les exemples de son usage commencent à être nombreux. A Pôle emploi, l’IA suggère des réponses aux mails des allocataires. En matière de justice, elle sert à la « pseudonymisation » des décisions juridictionnelles. Dans les hôpitaux, elle aide au diagnostic avec l’imagerie médicale. Sans oublier, évidemment, son rôle dans la lutte contre les infractions et les fraudes.


  • La lenteur des délais administratifs mène à bien des gâchis

    A l'heure où les parlementaires discutent d'une simplification des procédures administratives, notre contributeur, Marc Teyssier d'Orfeuil,y voit plus qu'une nécessité, une urgence.

     

     

    Les Français en ont assez d'attendre. Le citoyen qui refait son passeport guette sa boîte à lettre; l'entrepreneur attend plusieurs mois pour lancer son activité; le maire patiente plusieurs années avant de pouvoir construire des logements sociaux dans sa commune; l'agriculteur qui souhaite fusionner avec une autre exploitation (dés)espère de recevoir les autorisations... 

    De leur côté, les chefs d'entreprises évoquent le temps perdu à réaliser des démarches administratives qui n'en finissent plus. Ils se découragent à force d'espérer une réponse qui n'arrive pas. Pourquoi la France passe-t-elle son temps à attendre après son administration? 

     

    Dans l'administration française, le délai minimum de réponse s'est transformé en délai maximum!

    Les délais deviennent invraisemblables. Industrie, tourisme, agriculture, énergie, immobilier, conseil... des secteurs entiers de notre économie se fragilisent devant tant d'attente. 

    Les chiffres parlent d'eux-mêmes: le World Economic Forum*, qui se réunit cette semaine à Davos, du 23 au 26 janvier 2018, relègue la France au 115e rang sur 140 en matière de lourdeur administrative. Selon l'OCDE, le coût de ces délais représente 3 à 4% de notre PIB, soit 60 à 80 milliards d'euros par an. 

    L'administration est la représentation de l'État aux yeux des citoyens

    Dans un monde en perpétuelle mutation, les délais administratifs sont un frein à l'innovation et à la compétitivité de nos entreprises. La réduction de ces délais est le levier d'une administrative efficace par lequel l'Etat peut soutenir les français dans leurs démarches privées et professionnelles quotidiennes. 

    Tel est l'esprit du projet de loi "Pour un Etat au service d'une société de confiance" examiné actuellement à l'Assemblée nationale. Le gouvernement apporterait ainsi un nouvel élan économique à la France et des créations d'emplois verraient le jour dès le mandat actuel. 

     

    Messieurs les gouvernants, soyez lucides: réduisez les délais administratifs!

    Depuis des années, les gouvernements tentent de simplifier les normes administratives. Cependant, le constat est sans appel: l'attente est de plus en plus longue et les délais interminables. 

    Le projet de loi porté par Monsieur Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, se veut un véhicule législatif à vocation simplificatrice. Alors que le texte initial ne mentionnait pas suffisamment la réduction des délais administratifs, les députés qui composent la commission spéciale chargée du suivi de ce texte semblent s'être saisis de la problématique. Si je me réjouis de constater que notre initiative est désormais intégrée au débat public, nous comptons sur le gouvernement et les membres du Parlement afin de poursuivre dans cette voie. 

    * Le Wold Economic Forum est une fondation à but non lucratif dont le siège est à Genève. Ce forum est connu pour sa réunion annuelle à Davos, en Suisse, qui réunit des dirigeants d'entreprise, des responsables politiques du monde entier ainsi que des intellectuels et des journalistes, afin de débattre sur les problèmes les plus urgents de la planète. 

    Marc Teyssier d'Orfeuil est délégué général de la "Coalition pour diviser les délais administratifs par 2", Directeur Général de Com'Publics. 

     

    Soyons en certains, à l'heure du digital, diviser les délais administratifs par deux permettrait au pays de conforter la reprise de la croissance. 

    * Le Wold Economic Forum est une fondation à but non lucratif dont le siège est à Genève. Ce forum est connu pour sa réunion annuelle à Davos, en Suisse, qui réunit des dirigeants d'entreprise, des responsables politiques du monde entier ainsi que des intellectuels et des journalistes, afin de débattre sur les problèmes les plus urgents de la planète. 

    Marc Teyssier d'Orfeuil est délégué général de la "Coalition pour diviser les délais administratifs par 2", Directeur Général de Com'Publics.