• Espoir

    Médicament contre le Covid : une piste prometteuse, fruit d’une recherche collaborative

     

    Un collectif international de scientifiques a décroché neuf millions d’euros pour lancer des essais précliniques sur un traitement contre le Covid-19 obtenu grâce à un projet de recherche collaborative.

     

     

     

    Un collectif de scientifiques collaborant en transparence va-t-il réussir à développer un médicament peu cher et simple d’usage contre le Covid-19 ? Ce serait une belle réussite là où les labos pharmaceutiques ont, pour le moment, échoué. C’est tout le but du projet Covid Moonshot qui vient de récolter 9,37 millions d’euros auprès de la fondation britannique Wellcome.

    Les données et les résultats de ce projet sont intégralement en accès libre. «C’est la partie la plus importante du projet», explique Benjamin Perry, membre de l’ONG Drugs for Neglected Diseases Initiative (DNDI), qui a aidé les scientifiques à lever des fonds. Si un médicament devait émerger de ce projet, il serait donc particulièrement peu cher.

     

    Un réseau d’au moins 150 scientifiques

    Pour augmenter la force de travail et multiplier les bonnes idées, Nir London, l’un des porteurs du projet, bioinformaticien au Weizman Institute (Israël), décide en mars 2020 de publier en libre accès ses données, issues d’un travail commun avec les spécialistes britanniques de biologie moléculaire Martin Walsh et Franck von Delft, et de faire un appel aux bonnes volontés sur Twitter.

     

    Bingo, c’est un réseau d’au moins 150 scientifiques, doctorants, universitaires, labos pharmaceutiques, qui commencent à œuvrer ensemble dans un seul but :…

     

  • Les recherches sur les virus se multiplient, mais sont-elles sûres ?

    Certaines expériences sont lancées sans évaluation maximale de leurs risques et bénéfices

    Aux Etats-Unis, les expériences sur les virus sont soumises à un examen préalable par les institutions de tutelle des chercheurs ou les organismes publics de financement. Mais dans d’autres pays, certains projets risqués peuvent être lancés sans faire l’objet du degré le plus élevé de surveillance.

    Aux Etats-Unis, les expériences sur les virus sont soumises à un examen préalable par les institutions de tutelle des chercheurs ou les organismes publics de financement. Mais dans d’autres pays, certains projets risqués peuvent être lancés sans faire l’objet du degré le plus élevé de surveillance.

    © SIPA PRESS
     

    Dans le monde entier, les laboratoires de recherche travaillent de plus en plus sur des virus émergents, y consacrant parfois de nouvelles ressources, dans l’objectif d’identifier des spécimens dangereux et de trouver des moyens de les combattre.

    Si la protection de la santé constitue le but de la démarche, certains projets pourraient donner lieu à des faux pas susceptibles de déclencher une épidémie, estiment des scientifiques.

    Si, aux Etats-Unis, les expériences sont soumises à un examen préalable par les institutions de tutelle des chercheurs ou les organismes publics de financement, certains projets risqués peuvent être lancés sans faire l’objet du degré le plus élevé de surveillance, en particulier dans d’autres pays.

    Certains scientifiques ainsi que des responsables de l’administration Biden font pression en faveur d’un contrôle plus poussé, à l’échelle mondiale, des recherches biologiques à risque. L’un des sujets de préoccupation a trait aux travaux de laboratoire qui renforcent un agent pathogène ou lui confèrent de nouvelles propriétés – procédure dite de « gain de fonction » – , ce qui sert souvent à évaluer le potentiel de l’agent à infecter l’être humain.

    Le gouvernement américain, qui cherche à améliorer l’évaluation des bénéfices potentiels de ce type de recherches par rapport aux risques qu’elles comportent, envisage notamment de créer une nouvelle entité chargée de traiter les questions de biosécurité mondiale. Une autre piste consisterait à étendre la surveillance des recherches sur les agents pathogènes financées par les Etats-Unis au-delà des pratiques actuelles, qui voient la plupart des projets être approuvés par les agences qui les financent ou les supervisent et des comités d’examen universitaires ou hospitaliers.

    Moins de 5 % des gouvernements centraux dans le monde assurent une surveillance des recherches sur les agents pathogènes dangereux

    « Cette question présente pour nous un degré de priorité élevée, affirme Beth Cameron, directrice sénior pour la sécurité sanitaire et la biodéfense au Conseil national de sécurité des Etats-Unis. La pandémie a constitué une alerte exceptionnelle quant au potentiel de la biologie et des maladies infectieuses, et aux zones de vulnérabilité dans notre capacité de réaction. »

    Moins de 5 % des gouvernements centraux dans le monde assurent une surveillance des recherches sur les agents pathogènes dangereux, selon l’Indice de sécurité sanitaire mondiale, un projet mené par le Centre de sécurité sanitaire de l’université Johns Hopkins et l’Initiative contre la menace nucléaire, une organisation axée sur la réduction de la propagation des armes nucléaires, chimiques et biologiques.

    Les inquiétudes relatives aux recherches sur les virus sont dues non seulement au terrible bilan de la Covid-19 – qui a fait plus de 4,7 millions de morts dans le monde – mais aussi aux débats houleux sur l’origine du nouveau coronavirus responsable de la pandémie. Certains scientifiques ont pointé du doigt les expériences menées sur les coronavirus de chauve-souris en Chine, y compris à l’Institut de virologie de Wuhan, la ville où le premier foyer connu de Covid-19 est apparu, et ont affirmé qu’un accident de laboratoire pourrait s’être produit.

    Aucune preuve n’a été rendue publique qui laisserait penser que les expériences dont l’Institut de Wuhan a fait état pourraient avoir abouti à la création du virus responsable de la pandémie, notent de nombreux scientifiques et hauts représentants des autorités sanitaires américaines. De leur côté, les...





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