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Par rsfrontieres le 7 Avril 2021 à 11:55
Pourquoi la gauche, qui se veut plus redistributrice, ne séduit-elle plus les classes populaires ? Peut-elle sortir de ce piège ? Pour l’économiste Thomas Piketty, qui vient de codiriger une gigantesque enquête sur les comportements électoraux, la solution passe par un virage radical.
Un travail monumental : une équipe internationale d’une cinquantaine de chercheurs s’est attaquée à l’étude des comportements électoraux en fonction des revenus, du patrimoine, du niveau d’éducation, des origines ethniques et de la religion (« Clivages politiques et inégalités sociales », sous la direction d’Amory Gethin, Clara Martínez-Toledano et Thomas Piketty, Seuil). C’est la première fois que la question est abordée de façon aussi systématique, sur une période aussi longue (1948-2020) et dans pas moins de cinquante démocraties. En Occident, la structuration du vote en fonction des classes sociales a disparu. Dans ce processus, la gauche est devenue le parti des diplômés, ce que l’économiste Thomas Piketty a baptisé « la gauche brahmane ». Il revient pour « l’Obs » sur cette évolution et ses conséquences.
A partir de quand les classes populaires se sont-elles détournées de la gauche ?
Thomas Piketty. Pendant la période 1950-1980, dans la plupart des démocraties occidentales, le vote populaire allait vers les partis sociaux-démocrates, le vote « bourgeois » vers les partis conservateurs. Et ce, quelle que soit la mesure retenue pour définir « populaire » : niveau d’éducation, revenu, patrimoine. Les diplômés du supérieur votaient plus souvent conservateur que ceux qui avaient le bac, qui votaient plus conservateur que ceux qui avaient le brevet, et ainsi de suite. On constate cette structure dans tous ces pays, malgré les histoires politiques très différentes :
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Par rsfrontieres le 4 Avril 2021 à 11:06
« Transformer des vies cabossées » : à Bordeaux, la colocation entre jeunes actifs et sans-abri
Arthur et Sibylle Fouan, ainsi que leurs deux filles Lætitia et Isabelle, vont devenir « famille responsable » de la première maison Lazare bordelaise. © Crédit photo : Association LazarePar Charlotte Lesprit
Publié le 04/04/2021 à 9h24Née à Paris en 2011, l’association Lazare arrive à Bordeaux avec deux projets de maison partagée. Chacune se composera d’appartements pour des colocations entre bénévoles et personnes en situation de précaritéTout est né de l’envie de créer un vrai lien social, un pont qui serait un retour vers la réinsertion. C’était il y a quinze ans, à Paris, lorsqu’Étienne Villemain décide de s’installer en colocation avec deux amis et trois hommes de la rue. Cette rencontre a changé sa vie. L’association Lazare naît cinq ans plus tard. Une communauté solidaire dans laquelle de jeunes actifss’engagent pour vivre une aventure humaine avec des personnes qui ont connu la précarité. Après Nantes, Angers, Lille, Vaumoise (région parisienne), Lyon, Valence, Toulouse et Marseille...
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