•   Avec la 5G, un nouveau projet de société ?

     

     

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    Avec la 5G, arrive aussi une vague d'objets connectés.

    Pour quel usage ? Du streaming vidéo, de la réalité virtuelle, de la connectivité à faible latence entre véhicules et infrastructures, véhicules entre eux, en fait un boulevard pour la smart city, pour une multitude des capteurs connectés, donc cent milliards d'objets connectés.

    Mais c'est quoi, la smart city ? Encore des termes anglais qu'on a des difficultés à comprendre...

    La smart city, ou ville intelligente, ou ville connectée, c'est une gestion plus efficiente et démocratique au bénéfice des usagers et de la collectivité. Toutefois ses risques et limites apparaissent déjà. Car, bardée de capteurs de données censés améliorer nos vies urbaines, la smart city est aussi un fantastique vecteur potentiel de surveillance.

     

    De plus, on sait que le streaming vidéo est extrêmement énergivore. En 2018, cela représentait déjà l'équivalent de la consommation énergétique d'un pays comme l'Espagne.

    Or, on devrait réduire la consommation du secteur numérique, celui qui est le plus en croissance de tous les secteurs industriels.

     

    Créer des besoins au détriment de la planète... est-ce bien raisonnable ?

    De plus, les risques des ondes ne sont pas encore bien évalués : peut-on déployer la 5G, si on n'en connaît pas bien les risques pour la santé ?

    Et le principe de précaution ?

    Les antennes vont être multipliées... Allons-nous être des cobayes ?

     

    La 5G permettra le déploiement des véhicules autonomes, le développement des objets connectés, des téléphones portables.

    C'est encore l'économie qui mène la danse.

    L'addiction aux écrans ne cesse de croître : 6 heures 40 par jour !

    41 % des jeunes entre 15 et 19 ans n'ont pas lu un livre dans l'année !

    Baisse du temps de sommeil, augmentation de la myopie, problème de sédentarité, manque d'exercices, isolement...

    Beaucoup de problèmes sont liés au numérique...

     

    Même si le numérique présente des avantages indéniables, le tout numérique inquiète, fait peur...

    Avec la 5G, la multiplication des objets connectés, vers quelle société allons-nous ?

    Une société de surveillance, de loisirs futiles, d'écrans démultipliés, de passivité, de laisser-aller, de paresse ?

    Où nous mène la 5G ?

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    Source :

    https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-23-juillet-2020

     


  • Lutte contre l’extrême droiteLa France Des Années 1930

     

    Je suis né dans un giron de centre-gauche, mais j'ai l'impression d'être devenu d'extrême-droite. Pourtant, je ne me sens pas malade, rien n'a vraiment changé dans ma vie, je n'ai tué aucun étranger ni n'en éprouve le désir, pas plus que je désire instaurer une dictature exterminationniste. Du coup je fais mon coming out, parce qu'il me semble que ça n'est pas si terrible, contrairement à ce qu'on fait couramment croire.
    Vue la sale réputation que l'on fait à l'extrême-droite, il est naturel de ne pas vouloir être identifié comme tel. On associe à l'extrême-droite des comportements farfelus, de type génocidaire-exterminationniste, notamment, et plus généralement de l'ultra-violence (néo-nazis, néo-fascistes, skinheads, etc.) ainsi que tout ce qui ressort de la haine d'autrui (racisme, sexisme, xénophobie, homophobie, misogynie, etc.). Mis bout à bout, tous ces comportements réunis en une seule personne, un seul groupe ou une seule association d'intérêt, sont en fait surréalistes.
    Ça n'existe pas, une entité extrême cumulant toutes ces dimensions, hostile à tout et se mettant l'univers à dos : elle se condamnerait aussitôt à mourir abandonnée.
    De plus, sur le terrain, dans la vie quotidienne, le vécu, tout le monde est aussi confronté à des ultra-violences gauchistes, centristes et gratuites, physiques et symboliques, ainsi qu'à des haines d'autrui sans lien avec tous ces 
    ismes, phobies et misos1. Au final, si l'extrême-droite, c'est cette projection inconsciente d'« estrèmdrwate », personne n'est d'exrême-droite, et l'extrême-droite ça n'existe pas.
    Mais est-ce la seule raison pour laquelle il est difficile de se reconnaître tel ? … Il y a une raison scientifiquement/éthologiquement/animalement plus profonde !

     


    Source, à écouter sur YouTube

     

    La présence charnelle

    Le point commun de la violence et de la haine, c'est qu'elles s'exercent sur les corps, sur le corps : on se sent atteint dans sa présence au monde2. Or, il est très difficile de penser le corps entièrement. Bien sûr, on peut en faire la physiologie et, plus couramment dans nos revues, la sexologie.
    Malgré tout, si cela fait tant mariner, c'est parce que nous sommes chacun(e) un corps, et que malgré tout il nous est très difficile de le situer pensivement. Quand on y pense, quand on est pensif, tout ce que l'on parvient à penser – et malgré l'évidence du corps et des autres corps – c'est une pensée. Nous n'avons que l'idée du corps. Et pourtant, nous sommes ces corps et les autres leurs corps, de telle sorte que la seule imagination qu'on puisse les soumettre à la violence et à la haine, peut devenir insupportable (épidermique)3.
    En effet, il y a là l'idée d'un Moi-Peau, doublée d'un Soi-Personnalité, dans tout cela … au point que cela puisse rendre égocentrique, égotiste ou hyper- voire pervers-narcissique. En tout cas cela engage notre être-au-monde. Au mieux, on a affaire au self anglosaxon ; il procède de ce que Maine de Biran nommait une « aperception interne immédiate », ou bien à ce que Jean-Paul Sartre nommait « conscience-soi »4.
    De manière générale, la susceptibilité à la présence charnelle a été exacerbée par les cultures monothéistes dont nous héritons et qui nous influencent et nous travaillent toujours diversement5. C'est une affaire de mœurs depuis l'humanisme chrétien, en Europe, forcément inspiré par le judaïsme, tandis que l'islamisme fait son œuvre. Enfin, en tout cas, le dualisme spirituel des monothéismes, exacerbe l'idée que « Satan est prince du monde » et qu'il y a à espérer dans « la vie future ». Ce dualisme est toujours présent en sciences, dans l'idéologie d'un cerveau pilotant le corps (alors que le cerveau dépend autant des glandes hormonales que des émotions) : on mentalise beaucoup trop, or le mental est un problème en développement personnel6.

     

    Un extrême-droitier ne mentalise pas

    Comme tout le monde, l'extrême-droitier pense et réfléchit, même si ses diabolisateurs ne le lui concèdent pas. Néanmoins, le réflexe de diabolisation lui-même, n'est pas si pensé ni réfléchi … en dehors des stratagèmes mitterrandiens7 et autres politiciens. Disons que c'est « un truc d'éditocrate » … mais enfin, que ce soit Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen ou Marion Maréchal, il y a un panache, il ne faut pas se le cacher. Cela ne vient pas d'une absence de sagacité, qu'on le veuille ou non, et quand même Marine Le Pen ne serait pas tout à fait à niveau des deux autres, ce qui reste à prouver8.
    Ainsi, un(e) extrême-droitier(e) ne mentalise pas, en tout cas moins que tout le rationalisme du vacillant « pacte républicain ». Or, le rationalisme, s'il s'imagine la raison toute entière, demeure pourtant un isme. Le rationalisme n'est donc pas la raison, bien qu'il fantasme – non seulement avoir, mais – être la raison-même. Le rationalisme, bien qu'il comprenne l'importance de l'empirisme9, reste en fait théoricien dans la démarche. Le rationalisme, même empiriste, n'opère que des calculs quant au réel.
    Le droitiste, lui, assumant un peu plus sa culture territoriale sans l'appeler « identité » toutefois, de même, est trop rationaliste devant l'héritage et la tradition locale. C'est pour cela que les cathos-tradis se sont laisser bouffer. Mais c'est grâce à eux, que l'on comprend à quel point le rationalisme est encore une vieille habitude monothéiste, de dualisme spirituel.
    L'extrême-droitier, lui, est beaucoup plus charnel. L'extrême-droitier(e) est à fond dans la présence charnelle. Il l'est vraiment, même quand il est catho-tradi, parce que chez lui le catholicisme se veut identitaire. Ainsi, le catholicisme extrême-droitier est avant tout une tournure d'esprit, un moral d'acier si vous voulez (comme dans l'armée), et la gauche ni le centre ne se trompent quand ils disent que l'extrême-droite « n'est pas très catholique, pas plus que chrétienne » en vérité, car fort peu évangéliques dans la démarche. Pire : la gauche et le centre sont christiques, à côté d'une telle extrême-droite … ! … Mais bien que par habitude sociopolitique, le peuple français ait pu associer l'extrême-droite au catholicisme réactionnaire, l'extrême-droite n'est de loin pas que catho-tradi ! Sinon, bien des mouvements de droite seraient d'extrême-droite (amalgames que ne manquent pas de faire la gauche et le centre, eux qui par ailleurs sont si sensibles aux amalgames … ).

     

    L'extrême-droite, un positionnement politique diversifié : diversité de l'extrême-droite

    Être d'exrême-droite aujourd'hui, ce n'est pas qu'être catho-tradi. Il y a même une extrême-droite furieusement progressiste, représentée par le magazine Rage Culture. Cette extrême-droite-là veut aller sur Mars, veut le transhumanisme, et elle est même anti-cathos/tradis (plutôt représentés par le magazine l'Incorrect). Et puis, il y a eu « la Nouvelle Droite » dans les années 60-70, constellée aujourd'hui autour du philosophe Alan de Benoist et de la Nouvelle Librairie, donnant aussi de la voie dans le journal le Figaro via François BousquetCette droite n'est pas économiste, c'est pour cela qu'elle a les capitalistes contre elle, et qu'elle peut se demander si elle est de gauche, dans la revue Éléments pour la civilisation européenne.
    En vérité, toutes ces démarches sont tendanciellement extrême-droitière et sont tout à fait présentables. Rien à voir avec les démences au sujet de l'extrême-droite, c'est votre serviteur qui vous le dit (or il est né dans un giron de centre-gauche, c'est vous dire le chemin parcouru … )
    N'oublions pas en ligne Boulevard Voltaire et le magazine Causeur non plus, Causeur d'ailleurs financé par Xavier Niels, le PDG de Free Telecom ! … C'est vous dire comme l'extrême-droite est présentable, et ne se résume de loin pas aux réacs qu'on veut la faire. Les gauchistes, naturellement, ne peuvent qu'y voir une raison pour la croire « méchamment capitaliste » en amalgamant ses courants, mais c'est aussi que généralement ces gauchistes préfèrent ignorer leurs financeurs propres, et que sans ressources on ne va nulle part … pour eux, il faudrait que tout le monde soit « gentil et sympa ».

     

    Le corps de l'extrême-droite

    Ce qui réunit l'extrême-droite, c'est qu'elle mentalise moins qu'elle ne corporéise. La droite mentalise pas mal, avec sa Realpolitik économiste de démocratie chrétienne, bien plus que l'extrême-droite. Et c'est parce que l'extrême-droite corporéise, d'ailleurs, que la gauche et le centre lui en veulent beaucoup en tant que « populiste » : la gauche et le centre, prétendent fallacieusement que l'extrême-droite donne dans le biologisme, ce qui est encore-toujours une reductio ad hitlerum débile. Mais nous avons une biologie, c'est incontestable, bien qu'elle soit prise dans les rets d'une culture, que la droite cultive en général (la gauche et le centre, n'encensent la culture française, qu'à raison qu'elle aurait une portée universaliste, ou opportuniste dans leurs démarches … ).
    Les corps nécessitent des ressources, des espaces vitaux, des territoires. Même l'animalisme, supposé écologiste (donc plutôt de gauche), peut comprendre cela. Ce n'est pas parce que la notion d'espace vital a été diabolisée suite à son emploi hitlérien (Lebensraum), que la question des territoires est abolie. En fait, le territorialisme concerne toutes les idéologies confondues (peut-être surtout zadistes !) de l'extrême-gauche à l'extrême-droite en passant par l'extrême-centre et leurs modérations idoines.

     

     

    Idéologies politiques et religieuses (source Wikipédia, Territorialisme)

    Antiracismes, racialismes voire racismes

    Les personnes à la pigmentation épidermique basanée, mate, et surtout sombre, luttent actuellement au nom de leur imputée racisation, dans les contrées traditionnellement peuplées par des personnes à la pigmentation épidermique plus claire, notamment depuis la mort de Georges Floyd dans l'actualité. La question d'un racisme systémique nord-atlantique est au cœur des débats (cf. Universalisme) suite aux épisodes coloniaux et nazi, ces derniers siècles. C'est ainsi qu'il y a une réaction identitaire, aussi (cf. Souverainisme, protectionnisme et nationalisme) critiquant le phénomène pour néo-raciste ou raciste inversé, c'est-à-dire raciste antiblanc, jusqu'aux thèses du Grand Remplacement ou d'une contre-colonisation.

    Capitalisme libéral
    Le marketing, la publicité, le management et l'économie occupent des territoires. On songe aux notions de cocooning et de housing, à caractère territorialiste, ainsi qu'à la géographie de la mondialisation et à sa gouvernance, sans parler de toutes les problématiques autour des délocalisations, de l'épuisement des ressources planétaires et de la publicité. Il y a aussi la question du développement des métiers de la surveillance et des agents de sécurité.

    Communisme et socialisme
    Otto Gross, révolutionnaire libertaire freudo-marxiste, fait du propre et de l'étranger des notions psychiques fondamentales.
    La Russie de Vladimir Poutine reste toujours associée à l'imaginaire de l'URSS durant la Guerre froide en Occident, voire emploie certaines de ses méthodes toujours pour gérer son territoire.
    La Chine et la Corée du Nord sont des régimes sous surveillance territoriale énorme.

    Écologisme, altermondialisme et localisme
    Il existe un courant de pensée, appelé « école territorialiste », apparue en Italie autour d'Alberto Magnaghi, professeur à l'Université de Florence, qui entend critiquer et repenser la notion de développement durable en liaison avec un fort ancrage local, économique et culturel, dans le cadre de l'altermondialisme et du localisme. On songe aussi aux ZAD.
    Ce mouvement se fonde sur une critique d'une vision strictement environnementale du développement durable. L'école territorialiste met plus l'accent sur la nécessité d'un développement local et qualitatif, et a élaboré le concept de « développement local durable ». L'objectif est d'arriver à un équilibre entre trois objectifs : un développement orienté vers les besoins fondamentaux (qui ne se réduisent pas aux besoins matériels) ; l'autonomie politique, économique et sociale des communautés locales ; et l'amélioration de la qualité de l'environnement. Ces trois objectifs doivent se construire autour d'une relation forte avec l'héritage apporté par les identités locales (avec une référence au biorégionalisme et à Patrick Geddes). Quoi que les territorialistes soient régulièrement cités en France pour leurs écrits sur la "biorégion urbaine", ils resteraient, selon Mathias Rollot, un courant à part, qu'il importe de bien différencier du mouvement biorégionaliste lui-même.

    Monothéismes
    Les monothéismes prosélytes (diaspora juive, colonisation chrétienne et islamique) sont territorialistes, à chercher à balayer les paganismes et à s'enraciner dans les cultures locales.
    Le djihad politique de Daesh est territorialiste.

    Souverainisme, protectionnisme et nationalisme
    Au-delà du souverainisme et au protectionnisme, le territorialisme se dit de l'attitude consistant à une forte polarisation sur la revendication ou la défense de frontières données, généralement dans un but nationaliste et étatique. Ainsi le nationalisme juif a compté parmi ses courants le sionisme territorialiste, et le néo-sionisme constitue bien un territorialisme.

    Universalisme
    L'universalisme, notamment occidental avec l'idéologie des Droits de l'homme (cf. Droit-de-l'hommisme), est souvent critiqué comme un expansionnisme, ce qui engage les territoires et leurs cultures.

    La tentation génocidaire
    Au-delà d'un strict caractère nationaliste, le terme s'utilise aussi pour désigner une attitude valorisant fortement le lien entre une population et un territoire. Le pangermanisme nazi exagéra la notion d'espace vital (Lebensraum).
    Dans « Purification ethnique, savoir récursif et dilemmes du territorialisme », Tania Murray Li indique en 2003 que « l’Indonésie compte plus d’un million de réfugiés internes qui fuient la violence intercommunautaire ou sa menace », et dénonce « les apologistes des savoirs autochtones [qui] insistent sur les liens profonds qui existent entre les peuples autochtones et un sol qui leur est propre [...]. Reprises par les peuples autochtones, les hypothèses territorialistes peuvent servir à justifier l’exclusion ethnique et aller dans le sens de droits différentiels fondés sur des hiérarchies d’appartenance. [Il faut] regarder en face les violences qui peuvent en découler ».

     

    Or, c'est bien parce que l'extrême-droite traite de la présence-au-monde, du corps, du territoire, au cœur de sa démarche, qu'elle suscite à la fois la démence de ses négateurs, qui l'amalgament au socialisme national allemand ou encore au fascisme italien ainsi qu'aux dictatures catholiques espagnole et française, du courant du XXème siècle.
    Au fond, le gauchisme et le centrisme, autant que la droite économiste, préféreraient ne pas avoir à penser que les ressources, l'espace vital, les corps et les territoires, puissent faire problème. Cela, en effet, engageraient chez eux la nécessité d'une décroissance qu'ils n'ont pas dans leur ADN. Or, l'extrême-droite peut être décroissante, et d'ailleurs écologiste dans son genre localiste : les écologistes et décroissants (plutôt de gauche) ne veulent pas l'admettre ; peut eux, cela doit être suspect ! alors pourtant que la défense est la même, que des décroissants savent reconnaître et assumer leur « côté réac », et que les antimodernes furent les premiers « écolos ».
    Il y a cette peur irrationnelle-au-nom-du-rationalisme pourtant, de l'identité, qui amène les droitiers tradis à être qualifiés d'extrême-droite (alors qu'ils sont démocrates chrétiens libéraux la plupart du temps, pour ainsi dire centristes !) : le rationalisme dissout tout à force d'analyse mentalisée, au point d'en faire du mentalisme : méthode Coué auto-persuasive au nom de la prétendue raison, selon laquelle, puisque l'identité est positivement introuvable, l'identité n'existe pas … Mais c'est une vraie blague en vérité.
    Certes, cela ne signifie pas qu'il faille en faire un objet figé, mais même des ressortissants de l'extrême-droite sont au courantMême Alain Finkielkraut, est au courant ! … Quand on ne les a pas lus, on ne saurait les conspuer sur la base d'un titre, qui ne fait jamais qu'annoncer une notion à réfléchir. D'aucun(s), par je ne sais quel moralisme, y voient aussitôt une idéologie morbide … vraiment, leur connaissance peut abrutir.

     

    Être d'extrême-droite

    En résumé, il n'y a aucun mal à être d'exrême-droite, pas plus qu'il y en a à être d'extrême-centre ou d'extrême-gauche en vérité : toutes sont républicaines. Être d'extrême-droite, c'est être lucide quant à la territorialité, d'autant plus que nul n'échappe à la territorialisation, la spatialisation vitale, la corporéisation, le ressourcement physique. Ou si vous préférez, la spatialisation tout court.
    À gauche et au centre, ce refoulé fait régulièrement retour, d'une part dans le contexte du déploiement et de la critique de la mondialisation, d'autre part dans l'écologisme.
    Et, quand c'est vraiment refoulé, ça finit par être mentalisé par des théâtreux qui trouvent « extraordinaire » « l'exploration de l'espace scénique » par on-ne-sait-quel obscur « dramaturge, chorégraphe » et « scénographe » du Festival d'Avignon.
    Comme quoi, en vérité, tout le monde est positivement d'extrême-droite, dans le fond, et l'extrême-droite comme telle est une posture impossible, non seulement à cause de sa réputation diffamée, mais aussi à cause qu'elle est la démarche politique de fond, dans sa conscience des territoires géographiques et psychologiques (géopolitique, géostratégie, etc.).
    Maintenant, entre l'extrême-droite, le nationalisme ne fait que figer l'idée de nation en la confondant avec la citoyenneté administrative (ce qui est certes une erreur confuse), le souverainisme ne fait que défendre la souveraineté administrative (ce qui peut certes être critiqué au nom d'autres souverainetés plus continentales ou … propriétaires multinationales … voire zadistes : souverainisme chaotique … ) ; le protectionnisme ne fait qu'élever des barrières douanières pas toujours migratoires (il n'a pas spécialement à être nationaliste, encore qu'il ait besoin d'avoir la souveraineté pour s'instaurer, dans le cadre d'une politique économique) ; l'identitarisme ne fait que défendre les occupants habituels d'un lieu (au risque du nationalisme, mais « l'habitude c'est l'habitude » et elle a ses droits en éthologie animale, donc humaine).
    Les nuances sont de taille en vérité, et même pas spécifiquement d'extrême-droite pour certaines ! … Le patriotisme n'a même pas besoin d'être spécifiquement de droite, bien qu'il le soit en priorité.

    Bref, l'extrême-droite apporte une richesse politique indéniable à l'espace public contemporain, en l'occurrence français, et y a pleinement sa place : ne lui refusons pas son terrain au prétexte qu'elle empiéterait sur le nôtre ! … c'est de bonne guerre, et on ne ferait que l'entériner dans sa conscience des territorialisations.

     

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    3Il faut lire les psychanalystes sur ce sujet. Voir sour AgoraVox mes articles sur la question déjà : Viabilités en perspectiveIntelligencesFeu Frère FreudJacques Lacan Verge MarioleOtto Gross Rebelle Affolé.

    4Il l'écrivait « conscience (de) soi » mais au final c'est pareil.

    6Pourvu que ça ne tourne pas à l'eau de boudin animicentrique.

    7Guillaume Faye l'a bien analysé, analyse à lire dans cet article.

    8Elle fut trop confiante en 2017, pour diverses raisons, entre autres les interfaces internautiques. Et simultanément, on raconte qu'elle n'y aurait pas cru, à son deuxième tour. Disons qu'elle fut inquiète, et paradoxalement trop confiante alors, ce qui n'est pas contradictoire en décompensation, quand on ne sait pas quoi faire autrement à manquer d'entraînement.

    9Jusqu'au pragmatisme, et même l'opportunisme machiavélien, dit couramment « complotisme » – en dehors des Reptiliens et des Anunnakis bien sûr …