• "La culture la plus obsédée par la nourriture dans l'histoire occidentale c'est la nôtre", analyse le philosophe René Girard.

    "La culture la plus obsédée par la nourriture dans l'histoire occidentale c'est la nôtre", analyse le philosophe René Girard. - Toby Burrows/ Caters/SIPA

    Enquête

    "Nous sommes tous prédisposés à l'obésité"

    Un Français sur six est obèse. Si cette maladie continue à être considérée comme le signe d'un manque de volonté coupable, elle est en réalité le symptôme des maux de la société, paupérisée, obsédée par le corps, et soumise aux intérêts de l'industrie agroalimentaire. Enquête sur une épidémie mondiale dont on ne parle jamais, ou si mal.

    Ils accèdent très difficilement à l'emploi et sont souvent mal reçus par le corps médical. Ils sont privés de vêtements à leur mesure et ne savent jamais où s'asseoir… Et pourtant, on ne les entend jamais. Pis encore, ils semblent faire l'unanimité contre eux, presque habitués à être pointé du doigt d'un air moqueur, dégoûté, ou les deux. Ce sont les gros. Les très gros. Ceux dont l'indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 30 (1). Onze millions de personnes en France, zéro porte-voix. Gabrielle Deydier tient une hypothèse pour expliquer le silence de ses camarades d'infortune : portant la honte comme une seconde peau, les obèses ont appris à se taire: « Ils rasent les murs, quand ils sortent encore de chez eux. »

    L'auteur d'On ne naît pas grosse (éd. Goutte d'or), sorti en juin dernier, en sait quelque chose. Originaire d'une cité dans la banlieue d'Uzès, Gabrielle Deydier pèse 150 kg pour 1,53 m. Elle a passé les trente-sept premières années de sa vie à se cacher. Dans un square, pour éviter l'école et sont lot d'humiliations, ou enfermée dans sa chambre avec des livres, inscrite au bac par correspondance pour éviter de subir les regards extérieurs...

     

     

     


  • VIDEO. Le hashtag est-il en train de devenir une espèce en voie de disparition sur les réseaux sociaux ?

    CULTURE WEB Vous avez remarqué ? Le fameux « mot-dièse » disparaît peu à peu de nos réseaux sociaux…

    Lucie Bras

       

    Publié le 29/07/17 à 18h13 — Mis à jour le 29/07/17 à 19h42

     

    Les nombreuses améliorations dans le fonctionnement des réseaux sociaux vont-elles tuer le hashtag ?

    Les nombreuses améliorations dans le fonctionnement des réseaux sociaux vont-elles tuer le hashtag ? — Flickr/ Quinn Dombrowski

    Mais où est passé le hashtag ? Sous vos photos ou dans vos tweets, ce phénomène du Web apparu en 2007 vit peut-être ses dernières heures. A moins qu’il ne soit sauvé par ses fans. #espoir #sauverlehashtag #hashtag #20 Minutessauvelehashtag

    C’est en scrollant les Instagram de vacances de nos contacts que l’on s’est inquiété de sa possible disparition : mais que devient le hashtag ? Il n’y a pas si longtemps, il était sous toutes les photos, sans exception, comme une règle d’airain pour booster notre existence numérique. Aujourd’hui il se fait plus discret, voire complètement inutile : #love, #family et #happiness recueillent chacun tant de publications qu’ils en deviennent inutiles.