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    Une récente étude révèle que quatre cancers sur dix pourraient être évités en changeant de comportement. Principaux accusés : le tabac, l'alcool et la malbouffe.

    Le cancer est le résultat de très nombreux facteurs, sur lesquels les analyses scientifiques sont divergentes, et les parts de l'hérédité et du hasard sont très difficiles à déterminer. Reste les cancers dits “évitables” et c'est sur ceux-ci qu'une étude du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), apporte des conclusions intéressantes afin d'améliorer les campagnes de prévention.

    En France, le nombre de cancers imputables au mode de vie et à l’environnement – et donc évitables – représenterait une part très importantes des tumeurs survenues en 2015 chez les adultes. C'est ce que révèle l’enquête publiée lundi 25 juin dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

     

    Tabac, alcool et malbouffe

    Au total, 41% des cancers chez les adultes en France en 2015 étaient attribuables à des facteurs de risque liés à des modes de vie qui pourraient  être évités. Soit environ 142 000 cas (84 000 chez les hommes et 58 000 chez les femmes). Les deux causes principales étaient le tabagisme (20 %) et l’alcool (8 %), aussi bien chez les hommes que chez les femmes. La troisième cause était, chez les hommes, l’alimentation (5,7 %) et chez les femmes le surpoids et l’obésité (6,8 %).

    Le CIRC rappelle cette évidence que ce nombre important de maladies pourrait donc être évité “si l’exposition aux facteurs environnementaux et au mode de vie étudiés était réduite à un niveau optimal. Ces résultats pourront constituer une base pour de futures actions ciblées de prévention des cancers afin de réduire leur nombre en France”.

    Le tabac est le premier incriminé. L'étude rappelle que le nombre de personnes qui arrêtent de fumer est important mais s'inquiète de "l'entrée en masse des femmes dans le tabagisme" dans la génération "baby-boom" (née entre 1945 et 1965). Cet usage massif de la cigarette chez les femmes "aura des conséquences néfastes qui vont augmenter" jusqu'aux alentours de 2045.

    L'alcool vient en deuxième position pour ces cancers évitables, avec une estimation de la part des cancers attribuable à l’alcool de 8%. La consommation d’alcool est très élevée en France principalement le vin (59%), suivi par les alcools forts (21%) et la bière (19%). Cette consommation, répartie uniformément dans toute la population de 15 ans et plus, est de 2,6 verres par jour.

     

     
    INCa@Institut_cancer
     
     

    L'alcool est impliqué dans les cancers du foie, mais pas seulement… Faites le point sur http://preventionalcool.e-cancer.fr 

     

    Le CIRC rappelle, en outre, les risques liés à la malbouffe, avec une "faible consommation de fruits, de légumes, de fibres alimentaires et de produits laitiers, ainsi qu'une consommation élevée de viandes rouges et de viandes transformées".  Parmi les autres facteurs, on trouve également l'obésité, le manque d'activité physique.

    Le CIRC  évoque le papillomavirus humain qui serait responsable de 6 300 cancers en 2015 : 1 800 chez l’homme et surtout de 4 500 chez la femme, avec le cancer du col de l'utérus. Il déplore le fait que la vaccination en 2015 des jeunes filles de 16 ans était inférieure à 15%. A ce sujet Le Monde évoque des analyses de l’agence sanitaire britannique Public Health England. Outre-manche, où 80 % des garçons et filles de 14 à 25 ans sont vaccinés, cette vaccination a fait baisser de 86 % chez les jeunes femmes les infections par les deux types d’HPV causant la majorité des cancers du col de l’utérus.


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    Un sondage réalisé en ligne par l'institut BVA révèle que 67% des internautes se sentent dépendants des écrans.

    Que ce soit ceux des smartphones, des tablettes numériques, des ordinateurs ou de la télévision, les écrans sont devenus omniprésents dans le quotidien des Français. Et développent une forme d'addiction auprès des utilisateurs, puisque selon un sondage réalisé en ligne par l'institut BVA et publié mardi 26 juin, près de deux tiers des sondés affirment être dépendants aux écrans, comme le rapporte l'Agence France Presse.

    29% des sondés "totalement dépendant" 

     

    Dans le détail, 38% des personnes interrogées avancent être "un peu dépendantes" et 29% "totalement dépendantes" lorsqu'on leur demande "s'ils sont dépendants vis-à-vis de leurs outils connectés". Tandis qu'à l'inverse, 19% d'entre eux estiment être "peu dépendant" et 13% "pas du tout dépendant". Cette étude a été menée en ligne auprès de 1 033 personnes d'au moins 18 ans les 4 et 5 avril derniers. Un sondage commandé par la Fondation April, une organisation de prévention pour la santé.

    Pour Pierre Wolff, médecin généraliste (et membre du conseil d'administration de la Fondation), ce sondage met en évidence une "hyper-connexion numérique" chez les Français. Des habitudes qui ne seraient pas sans conséquence puisqu'elles engendreraient des troubles du sommeil, une alimentation perturbée, ainsi qu'un manque d'efforts physiques.

    Troubles du sommeil, mauvaise alimentation, manque d'activité physique...

    Des effets également ressentis par les internautes. D'après la même étude, les sondés avancent que les écrans ont un "impact négatif" sur leur sommeil (56%), leur activité physique (57%), et encore plus leur vision (76%). Toujours d'après les données recueillies, les internautes passent en moyenne 4 heures et 22 minutes par jour devant leur écran de téléphone, tablette ou ordinateur.

    Un chiffre qui grimpe à 6 heures et 28 minutes pour les 18-34 ans, et 7 heures et 13 minutes pour les cadres. Si 22% d'entre eux estiment qu'Internet prend "une place trop importante", ils sont tout de même 77% à penser que celui-ci occupe dans leur vie quotidienne "la place qu'il faut".