• Nous nous sommes rendus sur le tournage en plein air de l'émission participative "Flash Talk". L'occasion d'aborder les conséquences de la visualisation de contenus pornographiques.

    C'est sur le Boulevard Richard Lenoir, dans le XIe arrondissement de Paris, que l'émission Flash Talk, diffusée sur France Ô et LCP, s'est installée en ce vendredi matin ensoleillé. De façon provisoire du moins, le temps d'aborder pendant 45 minutes la vaste question de la pornographie. Et devant un public qui réunit aussi bien des jeunes que des curieux plus âgés, le sujet divise.

    273 millions de pages Internet par jour

     

    Bien que souvent décriée, la pornographie est entrée dans les moeurs. Ses codes ont fini par imprégner une société de plus en plus sexualisée. Face à cette foule attentive, les présentateurs de cette émission participative et interactive (entièrement tournée à l'aide de smartphones), Sonia Chironi et Raphäl Yem ont mené les débats entre des intervenants de tous horizons.

    Avec la Bastille comme toile de fond, de nombreuses problématiques autour du porno ont été au coeur de la réflexion. À commencer par sa grande accessibilité, puisque 273 millions de pages Internet avec du contenu pornographique sont chargées chaque jour dans le monde. Notamment par le biais des puissants "tubes", les célèbres plate-formes de streaming gratuit de X.

    La solution ? L'éducation

    Un jeune homme du public prend courageusement la parole : lui a découvert le porno à l’école, sur le portable d’un ami. Une situation bien plus courante qu'on ne pourrait le croire. Mais ce qui interpelle le plus, c'est quand on lui demande ce qu'il a ressenti à ce moment: "j'ai découvert LA vie", s'exclame-t-il.

    Et c'est bien là le noeud du problème, il faut différencier la pornographie des situations réelles. Un pédiatre présent s'inquiète lui de la surconsommation de contenus X, et précise qu'il s'agit d'un prisme fantasmé du rapport au sexe. Et d'après lui, cela influerait sur la sexualité des jeunes, n'hésitant pas à remettre en cause le "laxisme" de la société.

    Une intervention suivie par celle de Nikita Bellucci, ancienne actrice porno, qui ne s'est jamais sentie dégradée durant ses tournages. Celle-ci évoque au contraire le harcèlement qu'elle a pu subir durant sa carrière (entre 2011 et 2016) par de jeunes garçons, et reproche un manque d'éducation de la part des parents. Avant de défendre la pornographie corps et âme face à quelques clichés éculés (du genre porno = viol filmé, ou encore porno = prostitution) avancés par des membres d'association invités.

     

    Nikita Bellucci 
     
    @NikitaBellucciX
     
     

    De la prostitution filmée ... mon dieu .. ça a été dit 15 fois

    #flashtalk@flashtalkoff

    Sandrine Goldschmitt de @MouvementduNid « Dans la vie amoureuse et sexuelle c’est le consentement qui est la base de tout. La seule motivation du consentement dans le porno est l’argent. » #LT #Tournage #flashtalk

     

    Actrice porno, un métier féministe

    Si le X est interdit dans 91 pays dans le monde (quand même près d'un sur deux, dont le Pakistan et l’Islande), il demeure légal en France. Mais pour Sandrine Goldschmidt, de Mouvement du Nid, il s'agit bel et bien de prostitution. Pour appuyer son propos, elle considère que l'argent entrave toute notion de consentement. D'après elle, ce serait en contradiction avec la loi, qui interdit la rémunération d’actes sexuels. Avant de clore son discours en dénonçant la violence déployée dans certains séquences, et d'estimer nécessaire l'interdiction de la pornographie en France.

    Ce qui a le don d'agacer Liza Del Sierra : l'actrice de films X, qui travaille également comme aide soignante dans un hôpital, considère qu'une telle interdiction serait avant tout un obstacle pour la liberté des adultes. Même s'il faut protéger les enfants, il est avant tout nécessaire de les éduquer. Le porno a été un choix pour elle, et en est ravie aujourd'hui. D'autant plus que l'industrie française est une privilégiée : les conditions de tournage sont bien meilleures que dans la majorité des autres pays.

     

    Liza del Sierra@lizadelsierra
     
     

    Le porno au coeur du débat chez @flashtalkoff MErci 
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