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    Reportage

    Deux jours avec les volontaires du service national universel à Carpentras

    Jusqu'au 28 juin, 2.000 jeunes participaient à la phase pilote du service national universel (SNU). A Carpentras, dans l'un des 13 centres d'accueil, militaires, militants associatifs et ex-professeurs se sont efforcés de fixer les règles de cette drôle de “ colonie de vacances ”. Reportage.

    Cet article est à retrouver dans le magazine 1163, "Canicule : on va crever de soif !", disponible en ligne à partir de 3,49€.

    Pas de branle-bas de combat ici. Le calme règne autour du logis des jeunes du Comtat Venaissin, en plein cœur de Carpentras (Vaucluse). Il est pourtant 6 h 30, les troupes devraient être levées. Mais, dans cette ancienne auberge devenue caserne pour douze jours, aucun minot ne parcourt les couloirs, ni l'herbe sèche qui entoure le bâtiment. Qu'est-il advenu de la fameuse rigueur militaire ? « Nos jeunes commencent à fatiguer, on leur a accordé une petite heure de sommeil supplémentaire », indique Alain Segu, l'un des membres de l'équipe d'encadrement. Sur le parking, renommé place d'armes pour l'occasion, cet ex-professeur de judo à la retraite s'agite.

    Après avoir bu quelques cafés, il décharge un fourgon rempli de baguettes de pain. Et, entre deux sacs, celui qui est également chargé des cours d'autodéfense de ce SNU 84 essaie d'expliquer ce « coup de mou » soudain… Cela ne fait pourtant que six jours qu'ils sont là. « Il y a la chaleur, 40 °C ! »s'émeut-il. Et puis la veille « la visite d'un escadron d'élus et de ministres »,Gabriel Attal, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, en tête. Mais surtout un « énorme changement de rythme, de façon de vivre… Ça fait beaucoup pour nos petits », ajoute-t-il avec tendresse. Il laisse passer un silence, rehausse ses lunettes et frappe d'un coup sec dans ses mains.

    “ TOUT N'EST PAS PERMIS ”

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