• 1er mai : un spectaculaire effondrement de la mobilisation syndicale

    1er mai : un spectaculaire effondrement de la mobilisation syndicale

    Avec seulement 121 000 manifestants dans toute la France contre près de 800 000 il y a un an, l’effondrement de la mobilisation dans les cortèges syndicaux du 1er mai est spectaculaire. Mais pas surprenant
     
     
     
    Avec seulement 121 000 manifestants dans toute la France contre près de 800 000 il y a un an, l’effondrement de la mobilisation dans les cortèges syndicaux du 1er mai est spectaculaire. Mais pas surprenant.

    Héritage vieillissant du siècle dernier, la lutte syndicale s’essouffle. D’abord parce que les marches unitaires de 2023 ont disparu avec l’adoption aux forceps de la réforme des retraites au printemps dernier. CGT, CFDT, FO… Les principaux leaders syndicaux ont défilé chacun de leur côté.

     

    Ensuite parce que, pénurie de main-d’œuvre oblige, jamais l’attention des employeurs n’a été autant portée sur le bien-être de leurs salariés. Et c’est une première leçon : la simple mais très efficace loi de l’offre et de la demande sur le marché du travail aura fait bien davantage pour les travailleurs que toutes les centrales syndicales réunies.

     

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    Privilèges. Il est cependant saisissant de voir à quel point les syndicats sont faibles dans la rue, mais puissants dans d’Etat. Pistolet sur la tempe à quelques semaines des JO, les agents de la fonction publique et les salariés d’entreprises publiques et parapubliques n’ont pas hésité à agiter la menace de grèves durant l’ensemble des festivités pour soutirer de confortables hausses de rémunérations, jusqu’au scandaleux détricotage de la réforme des retraites à la SNCF. Deuxième leçon : le rétablissement des privilèges n’est pas toujours là où l’on croit.

     

    Enfin, troisième et dernier enseignement, la faible mobilisation n’a pas empêché les casseurs et les factieux de refaire parler d’eux. La violence avec laquelle certains militants d’extrême gauche ont interdit de cortège Raphaël Glucksmann à Saint-Etienne doit être fermement condamnée, tout comme les exactions en marge des cortèges qui, ironie de l’histoire, ont principalement dégradé des biens professionnels… Une bien triste fête du Travail.

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