• Le Parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire visant le géant américain du streaming en novembre 2022.
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    Le Parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire visant le géant américain du streaming en novembre 2022.

    Blanchiment de fraude fiscale aggravée, travail dissimulé en bande organisée : perquisition chez Netflix France

     

    Le Parquet national financier (PNF) et les policiers de l’office anticorruption mènent ce matin des perquisitions tous azimuts visant la filiale française de Netflix. Une enquête est ouverte pour « blanchiment de fraude fiscale aggravée » et « travail dissimulé en bande organisée ».

     

    Perquisition chez Netflix France ! Et ce n’est pas une série ! Le géant du streaming américain, qui pullule de séries policières, a vu débarquer ce matin dans ses locaux parisiens, dans le 9e arrondissement de Paris, place Édouard VII, des enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Des locaux dont l'accès était filtré par les forces de l'ordre.

     

  • Ukraine : négocier ou non, le dilemme de Zelensky

    Le président ukrainien se rallierait peu à peu à l’idée d’envisager la fin de la guerre avec la Russie, tout en renvoyant les Occidentaux à leurs responsabilités.

     

     

    La rumeur avait couru en août. La voilà qui repart à l'approche de l'hiver. Elle fait état d'un accord en discussion entre l'Ukraine et la Russie visant à interdire toute attaque contre des sites énergétiques. Des discussions secrètes auraient lieu sous l'égide du Qatar, selon le Financial Times. Les deux belligérants, il est vrai, y ont intérêt.

    Au printemps, la Russie a perdu 15 % de ses capacités de raffinage pétrolier en raison des frappes de drones ukrainiens. Quant à l'Ukraine, elle est amputée des deux tiers de sa production d'électricité. Même si l'Europe s'engage à fournir l'équivalent de 15 % de ses besoins énergétiques, le pays risque de grelotter dans les prochaines semaines.

    Accepter la cession de territoires

    S'ils se confirment, ces contacts, pour l'instant démentis par le Kr...


  • E-commerce : Tascom, cette taxe qui inquiète le Bordelais Cdiscount

     

    E-commerce : Tascom, cette taxe qui inquiète le Bordelais Cdiscount

     

    Exploitant 300 000 m² d’entrepôts, uniquement en France, l’e-commerçant bordelais Cdiscount pourrait être fortement mis à contribution dans le cadre d’une extension de la taxe Tascom. © Crédit photo : Stephane Lartigue

    Sans doute plus encore que les autres acteurs de l’e-commerce, le Français Cdiscount s’inquiète de voir appliquer une taxe, la Tascom, réservée jusque-là aux surfaces commerciales et aux entrepôts géants. Explications

    En ce moment, les professionnels de la filière e-commerce écoutent avec appréhension les débats parlementaires autour du prochain budget de la France. Ils redoutent tous le vote de l’extension d’une taxe : la Tascom.Datant de 1972 et de la loi Royer, celle-ci est due par toute entreprise qui exploite un commerce de détail de plus de 400 m² et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes est au moins égal à 460 000 euros. La nouveauté qui inquiète l’ensemble des acteurs de l’e-commerce, c’est qu’elle pourrait concerner, aussi, leurs entrepôts français de plus de 10 000 m². L’acteur français du secteur, le Bordelais Cdiscount ne cache pas son inquiétude.

    « Une opportunité pour les acteurs chinois Temu ou Shein »

    Comme certains observateurs l’assurent, la taxe s’élèverait à 35 euros du m2. Ainsi, le seul rival français d’Amazon dans l’Hexagone, qui emploie 2 000 personnes entre son siège du quai de Bacalan et ses 300 000 m2 d’entrepôts en France, dont 100 000 m2 à Cestas (33), s’attend à devoir payer plusieurs millions d’euros par an.

    Un frein pour Cdiscount, qui réalise 2,8 milliards d’euros de volume d’affaires (total des transactions réalisées sur sa place de marché), soit 1,19 milliard d’euros de chiffre d’affaires net (chiffres 2023), et vise toujours l’atteinte de la rentabilité à l’issue de 2024. Cette taxe rendrait plus complexe la réalisation de cet objectif dans les temps.

    « Cette Tascom est une menace économique pour les acteurs présents en France. Elle est, en revanche, une opportunité pour les acteurs chinois comme Temu ou Shein, qui n’exploitent pas d’entrepôts en France et qui bénéficieront d’un avantage qui s’ajoutera à leurs pratiques de dumping, qui déstabilisent le commerce en général et l’e-commerce », martèle Marie Even, directrice générale déléguée de Cdiscount.

    Des délocalisations d’entrepôts à craindre ?

    « Adoptée, cette Tascom pourrait peser sur notre capacité d’investissement, d’innovation. La Tascom ne représente peut-être pas un enjeu de pérennité pour Cdiscount, mais un enjeu de compétitivité, c’est sûr. Nous sommes dans un marché qui est déjà déséquilibré en termes de concurrence, avec des acteurs chinois et américains qui sont moins contrôlés que nous. Là, on nous ajoute des charges que certains n’auront pas », glisse la dirigeante.

    De fait, en réponse à cette mesure, certains acteurs de l’e-commerce pourraient déplacer leur logistique, notamment ceux qui ont des entrepôts proches de zones frontalières, vers des pays voisins. Une délocalisation qui allongerait les trajets de livraison sur le marché français avec un effet négatif sur le plan environnemental pour un commerce en ligne qui, selon une étude (Ademe, 2023), émet déjà un million de tonnes de CO2 par an.« Cette Tascom pèsera sur le plan environnemental si des entrepôts sont délocalisés. Elle pèsera financièrement sur nous, mais aussi sur les 6 000 entreprises françaises, dont près de 300 PME et TPE de Nouvelle-Aquitaine, qui passent par nos services et notre place de marché pour commercer via internet », prévient Marie Even.


  • Interview

    Présidentielle américaine 2024 : «La rhétorique autoritaire de Donald Trump a donné naissance à une nouvelle génération de fascistes»

     
    Élections américaines de 2024dossier
     
    Depuis le début de la campagne, les militants d’extrême droite donnent de la voix pour leur champion, le candidat républicain. Patriot Front, Blood Tribe ou encore Goyim Defense League… Pour «Libération», le sociologue américain Randall Blazak analyse la genèse de ces groupuscules haineux.
    publié le 26 octobre 2024 à 12h03
     
     

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    Faire flotter au vent la croix gammée lors d’une parade en bateau en Floride. Défiler dans les rues de Springfield dans l’Ohio armé de fusils automatiques tout en enchaînant les saluts nazis. Faire «la chasse» aux membres de la communauté haïtienne ou aux employés fédéraux de la FEMA (Federal Emergency Management Agency) venus déblayer les routes après le passage de l’ouragan Hélène. Patriot Front, Blood Tribe, Goyim Defense League ou encore Proud Boys… Les militants d’extrême droite, de l’

     

  • Analyse

    Espagne : la politique migratoire de Pedro Sánchez, un juste rebours des choses

    Par le biais d’un décret-loi attendu pour mi-novembre, Madrid entend pousser l’intégration par le travail des 6,5 millions d’étrangers qui résident sur son territoire. La droite, alignée sur le modèle ­anti-immigration italien, ne trouve pourtant rien à y redire, tant le pays a besoin de main-d’œuvre.
    par François Musseaucorrespondant à Madrid
    publié le 22 octobre 2024 à 21h04
     
     

    Le gouvernement Pedro Sánchez aime aller à rebrousse-poil. Après avoir reconnu l’Etat palestinien, multiplié les mesures sociales – de la hausse du salaire minimum à une réforme du marché du travail permettant de réduire la précarité –, il se démarque désormais sur l’approche vis-à-vis de l’immigration. Alors que nombre d’Etats membres de l’Union européenne s’efforcent de mettre des bâtons dans les roues aux étrangers, voire de préconiser la création de centres de rétention dans des pays tiers, Madrid entend favoriser l’intégration par le travail des 6,5 millions d’étrangers qui r

     

  • Un agriculteur lot-et-garonnais convoqué au commissariat à Bordeaux : « On le cachera, ou on bloquera la ville », menace la CR 47

    Un agriculteur lot-et-garonnais convoqué au commissariat à Bordeaux : « On le cachera, ou on bloquera la ville », menace la CR 47

    Un agriculteur lot-et-garonnais âgé de 25 ans est convoqué au commissariat de Bordeaux mercredi 16 octobre, pour dégradation ou détérioration de bien classé. La CR 47 promet de « le cacher », ou de « bloquer Bordeaux s’ils viennent le chercher »

    Après les manifestations d’ampleur qui ont agité le monde agricole en début d’année, l’heure est venue des premières auditions judiciaires. Un agriculteur lot-et-garonnais âgé de 25 ans est ainsi convoqué dans la perspective d’un placement en garde à vue, mercredi 16 octobre au commissariat de Bordeaux, après les dégradations commises sur le miroir d’eau. Pour rappel, la pièce d’eau emblématique des quais bordelais avait été souillée par du lisier et autres déjections, à l’appel des agriculteurs de la Coordination rurale.

     

    « Pourquoi lui ? »

    « Ils n’ont que ça à faire », toise José Pérez, coprésident de la CR 47 qui demande un dépaysement de la garde à vue en Lot-et-Garonne. « Il ne mettra pas un pied à Bordeaux. Si cette convocation girondine court toujours la semaine prochaine, on le cachera. Ce n’est pas une blague. Ou alors, s’ils viennent le chercher, on prendra nos tracteurs, et on bloquera Bordeaux. »

    « Plutôt que de nous museler, cet épisode judiciaire va relancer les hostilités de manière encore plus vive ! »

    Le syndicat aux méthodes musclées regrette également que seul ce jeune, « qui est employé dans une exploitation agricole » soit convoqué. « Pourquoi lui ? Nous étions plusieurs à participer ! » Les images captées sur les réseaux, sur lesquelles s’appuient les enquêteurs, ont-elles permis de capter un délit commis par ce jeune Lot-et-Garonnais ? « Qu’importe. Qu’ils nous convoquent moi, Karine [ndlr, Duc] ou bien encore le président de la CR 33. Mais lui, qu’ils le laissent tranquille. »

    La CR 47 s’offusque de la temporalité d’une telle missive, envoyée sur des braises toujours incandescentes. « Le temps judiciaire ne devrait raisonnablement s’ouvrir qu’une fois les problèmes de fond résolus. L’État met de l’huile sur le feu, comme si la situation n’était pas suffisamment grave. Plutôt que de nous museler, cet épisode judiciaire va relancer les hostilités de manière encore plus vive ! » Et le coprésident de la CR 47 de rappeler que 30 % des agriculteurs du département devraient déposer le bilan cette année. « Nous souhaitions nous mobiliser à nouveau mi-novembre. Cela pourrait être plus tôt. Nous n’avons plus rien à perdre ! »

    35 500 euros de remise en état

    Pour rappel, le miroir d’eau, prisé des touristes chaque été, avait été souillé le 11 mars par les agriculteurs en colère, après une manifestation menée devant l’Hôtel de région. La politique d’Alain Rousset était au cœur des griefs ce jour-là… Le miroir d’eau, qui n’a pourtant rien d’un symbole de la politique agricole régionale, avait quand même été ciblé.Le monument avait alors rouvert avec un décalage d’un mois. 800 mètres cubes d’eau stockée dans le réservoir souterrain avaient été pollués par les excréments des animaux et le matériel technique avait souffert car le lisier s’était « glissé dans tous les interstices », expliquait Dominique Bouisson, adjoint au maire de Bordeaux, quelques jours après avoir essuyé la vindicte paysanne. La mairie de Bordeaux avait porté plainte contre X pour dégradation ou détérioration de bien classé. Le montant des travaux de remise en état du monument s’est élevé à 35 500 euros.





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