• Est-il vrai que «5 millions d’immigrés seront entrés en France» à la fin du mandat d’Emmanuel Macron, comme l’affirme Pascal Praud ?

    Migrants, réfugiés... face à l'exodedossier

    Elections : au Parlement européen, la droite sur les plates-bandes de ses extrêmes

    L’adoption du «Pacte sur la migration et l’asile», le 10 avril, confirme le virage anti-migratoire de l’Union, alors que le scrutin de juin devrait se conclure par une percée de l’extrême droite.
    Europe25 avr. 2024

    Expulsion de migrants du Royaume-Uni vers le Rwanda : malgré son statut de terre d’accueil, Kigali rattrapé par le tollé

    Afrique24 avr. 2024abonnés

    Expulsion de migrants du Royaume-Uni vers le Rwanda : «Les arrivées vont se poursuivre, avec ou sans cette loi»

    Europe23 avr. 2024abonnés
    Sur CNews, le chroniqueur de «l’Heure des pros» avance le chiffre de 500 000 entrées d’immigrés chaque année. Mais le cumul qu’il opère n’a pas de sens.

    par Clémence Martin

    publié le 27 avril 2024 à 17h03
     
    Question posée par Claude, le 26 avril

    «Le bilan d’Emmanuel Macron est effrayant», déplore Pascal Praud mercredi 24 avril sur le plateau de l’Heure des pros, émission qu’il anime sur CNews. Paume ouverte en grand, faisant le signe cinq de la main, le chroniqueur affirme qu’à «la fin du quinquennat Macron, des dix ans Macron, vous aurez 5 millions d’immigrés qui seront entrés sur le sol de France». Plus tard dans la séquence, il force un peu plus le propos, passant du futur au présent : «Vous avez 5 millions de gens qui sont entrés.»

    Pascal Praud ne fait que reprendre un chiffre désormais bien installé dans le débat public, selon lequel 500 000 immigrés entrent chaque année en France. En le multipliant par les dix années qui auront été passées sous le mandat d’Emmanuel Macron, il parvient ainsi à 5 millions d’entrées. Au prix de nombreuses confusions.

    Pas forcément une entrée physique sur le territoire

    D’où vient, d’abord, le chiffre de 500 000 entrées régulières chaque année ? Depuis des années, des élus de droite ou d’extrême droite ont pris l’habitude (mauvaise) d’estimer le nombre d’entrées annuelles d’immigrés en additionnant les titres de séjour octroyés et les demandes d’asile.

     

    Si on prend les derniers chiffres de l’immigration en 2023, qui ont été publiés en janvier, on constate 323 260 délivrances de premiers titres de séjour. On t

     

  • Enquête

    Arnaud Lagardère, entretien avec un vampirisé par Bolloré

     
    Dépossédé de l’empire familial, désormais entre les mains des hommes de Vincent Bolloré, l’héritier de 63 ans frappe par sa conversion désinvolte aux obsessions religieuses et identitaires du milliardaire breton.

    par Sophie des Déserts

    publié le 28 avril 2024 à 21h08
     

    Comme il semble ravi d’avoir tout abdiqué. Le voilà, en ce jeudi printanier, mi-avril, costume baskets, bondissant dans son palais déserté de la rue de Presbourg, face à l’Arc de Triomphe. 9 heures, Arnaud Lagardère au taquet comme jamais, café serré, CNews et sa sombre logorrhée matinale sur écran géant. Il prend soin de l’éteindre, dialogue cash, jovial, sans conditions, après avoir textoté drôlement : «Pas sûr que mon portrait vous vaudra beaucoup de lecteurs mais bon…» Il affiche, à 63 ans, un visage tout épanoui, comme élargi, et dans son bureau beige passé qui fut l’antre de son père, les mots volent. «Une résurrection, lance-t-il, en évoquant son existence depuis qu’il a cédé son groupe à Vivendi, l’empire médiatique de Vincent Bolloré. Je ne vous raconte pas des salades, je n’ai jamais été aussi heureux.»

    Lagardère junior a toujours eu un singulier rapport au réel, cocktail de résilience et d’insouciance. «Nono», l’appelle depuis toujours le Tout-Paris, halluciné de le voir au fil des ans dilapider l’héritage de son père Jean-Luc, disparu en 2003 ; vendre les activités stratégiques, accumuler les projets, les erreurs, les outrances ; jouer l’amoureux benêt a

     




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique