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    Porno & chill

    Comment le sexe et la bouffe sont en train de détruire le cerveau humain

    Toujours plus de dopamine, de plaisir, de consommation... Le striatum, notre cerveau archaïque, en redemande toujours plus, conduisant l'espèce humaine aux pires erreurs et même, désormais, à la catastrophe terminale.

    Cet article et le dossier sont à retrouver dans le magazine numéro 1168, "Ce qui nous ronge le cerveau"

    Tout a commencé sur une route isolée dans l'est canadien. Sébastien Bolher, docteur en neurosciences et rédacteur en chef de la revue Cerveau & Psycho, avait organisé un trekking de deux semaines avec ses cousins. Mais il avait sous-évalué le stock des provisions. Les quatre derniers jours, les marcheurs n'avaient plus que le sucre qui était collé au fond des sachets en plastique de leurs desserts. Lorsque Sébastien, affamé, regagne l'hôtel et la civilisation, il se rue « comme un ogre » sur le frigo et engloutit avec un plaisir infini des pancakes au sirop d'érable et tout ce qu'il trouve. Une heure plus tard, c'est l'indigestion. Il devra garder le lit un jour de plus.

    Son expérience personnelle illustre un péril sous estimé : « Si nous sommes programmés depuis longtemps pour manger sans faim, pour en demander toujours plus sans capacité de modération, où résident les circuits qui déterminent ce comportement ? » Sébastien Bolher affirme, dans son essai intitulé le Bug humain (Robert Laffont), et avec une tranquillité et un humour glacé de thanatopracteur, que le cerveau humain programme la propre destruction de l'espèce.

    BÊTISE ENTÊTANTE 

    L'humanité va tout droit dans le mur. Bêlante, pressée, mais follement heureuse car la dopamine, ce neurotransmetteur du plaisir et activateur du renforcement de la récompense, coule à flots dans ses neurones insatiables...

     

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