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Le nom de Brigades rouges (italien : Brigate Rosse, BR) désigne une organisation terroriste d'extrême gauche italienne, apparue durant les années de plomb. Les Brigades rouges ont commis de nombreux attentats et assassinats, notamment l'enlèvement et le meurtre, en 1978, de l'ancien chef du gouvernement italien Aldo Moro.
En juillet 1970, le Collectif politique métropolitain (Collettivo Politico Metropolitano) se transforme en Sinistra proletaria (« Gauche Prolétarienne »). Peu de temps après apparaissent les Brigades rouges le 17 septembre 1970 lors de l'incendie de la voiture d’un cadre de Siemens1.
Renato Curcio et Alberto Franceschini fondent ce groupe à Reggio Emilia.
À leurs débuts, les Brigades rouges se distinguent d'autres groupes politiques d'extrême gauche (ou encore de la gauche extra-parlementaire), tels que Lotta Continua ou Potere Operaio, c'est-à-dire l'opéraïsme qui inspira en France le mouvement autonome. Ces groupes contestaient l'hégémonie du Parti communiste italien (PCI) sur le mouvement ouvrier et prétendaient le dépasser par la gauche. A contrario, les BR prétendent reprendre le combat « insurrectionnel » abandonné par le PCI à la fin de la guerre ; en effet la résistance armée anti-fasciste en Italie a combattu dans le nord les armées allemandes et les fascistes italiens de la république de Salo jusqu'à la « capitulation nazie » en mai 1945. Pour eux ce combat est « suspendu » et doit reprendre. La situation politique italienne des années 1960-1970 est l'occasion de reprendre le combat interrompu et de créer un « Parti communiste Combattant » ; en ce sens ils sont très éloignés de l'idéologie de groupes marqués par l'« Opéraïsme ».
Plusieurs affaires, s'inscrivant dans la stratégie de la tension, sont à l'origine du passage à la lutte armée des Brigades rouges, qui s'inscrit également dans un contexte géopolitique mondial, dont notamment l'effervescence du mouvement étudiant dans de nombreux pays (mai 68 français, Mexique, Argentine, États-Unis, etc.), lié à la contestation de la guerre du Viêt Nam, etc. L'attentat de la piazza Fontana, le 12 décembre 1969 (16 morts et 98 blessés), en marque le début. Un cheminot anarchiste, Giuseppe Pinelli, est à l'époque désigné par les autorités. Des militants néo-fascistes seront finalement mis en examen, en 1997 seulement ; ils seront relaxés en mars 2004 par la cour d'appel de Milan, au terme d'un verdict très controversé. En réaction à l'attentat de la piazza Fontana, de nombreux groupes italiens d'extrême gauche (dont le mouvement autonome) entrent en effervescence.
Devant l'échec des actions de propagande menées en milieu ouvrier, les Brigades rouges décident de concentrer leur action sur ce qu'ils appellent la « propagande armée »2 ou la « lutte armée »3 et les actions violentes (séquestrations, blessures par balles aux jambes – appelées « jambisations » –, assassinats) contre les « serviteurs de l'État » : policiers, magistrats, hommes politiques et journalistes.
Le groupe qui compte dès 1970 1 200 militants tuera au total 84 personnes4.
Selon Alberto Franceschini, l'un des fondateurs du groupe, la mort de l'éditeur Giangiacomo Feltrinelli, le 15 mars 1972, les a laissés comme des « orphelins » et les a fait basculer dans l'action violente. Franceschini a également admis la participation des Brigades rouges dans l'attentat de l'ambassade des États-Unis à Athènes en Grèce, que Corrado Simioni aurait organisé.
En 1974, Alberto Franceschini et Renato Curcio, principaux fondateurs du groupe, sont arrêtés par le général Carlo Alberto Dalla Chiesa et condamnés à dix-huit ans de prison. À partir de cette date, on parle des Secondes Brigades Rouges, dirigées par Mario Moretti.
(it) Brigate Rosse
(fr) Brigades rouges
BRIdéologie Marxisme-léninisme Objectifs Révolution prolétarienne Statut Inactif Fondation Date de formation 20 octobre 1970 Fondé par Renato Curcio
Alberto FranceschiniPays d'origine Italie Actions Mode opératoire Attentats, assassinats, jambisme Victimes (morts, blessés) 84 morts, 415 blessés[réf. nécessaire] Zone d'opération Italie Période d'activité 1970-1988, 1999-2003 Organisation Chefs principaux Mario Moretti, Renato Curcio, Alberto Franceschini Financement Banditisme révolutionnaire Sanctuaire France Groupe relié Sinistra proletaria, Lotta Continua, Potere Operaio, BR-PGPM, BR-PCC, BR-UCC Répression Considéré comme terroriste par Italie « Boissons fermentées : le nouvel élixir de jouvenceViolences à Bobigny: Après les dégradations, des habitants se mobilisent pour nettoyer »