• Le CHU de Nantes condamné pour avoir raccroché au nez d'une victime d'un AVC

    Le CHU de Nantes condamné pour avoir raccroché au nez d'une victime d'un AVC

    JUSTICE La victime, désormais handicapée, va toucher 350.000 euros de dédommagement…

    F.B.

     

    Publié le 25/08/17 à 10h58 — Mis à jour le 25/08/17 à 12h36

     

    Le Samu du CHU de Nantes (illustration). — JS Evrard/SIPA

    • La victime, prise en charge en retard, est désormais lourdement handicapée.
    • Le tribunal a estimé que le CHU de Nantes avait commis une « erreur » et une « faute ».

    Une ancienne patiente du CHU de Nantes va obtenir 350.000 euros de dédommagements et intérêts de la part de l’hôpital et de son assureur. Cette habitante de Guérande, infirmière de profession, avait téléphoné au Samu le 22 octobre 2010, persuadée qu’elle était en train de faire un accident vasculaire cérébral (AVC), rapporte Le Parisien.

    Le médecin régulateur, lui, avait estimé que ses difficultés soudaines d’élocution et ses fourmillements étaient dus à un état d’ivresse, voire à une dépression. Il avait alors invité la victime à « se coucher », lui assurant que « ça ira mieux demain ».

    Elle prévient ses voisins en rampant

    Le Samu avait tout faux. Bel et bien victime d’un AVC, la Guérandaise est tout de même parvenue, en rampant, à prévenir ses voisins en cognant sa tête contre leur porte. Elle sera admise aux urgences avec près d’une heure de retard.

    La quadragénaire, qui a passé 18 mois en rééducation en centre spécialisé, est aujourd’hui lourdement handicapée. Elle doit prendre des médicaments à vie, doit effectuer de la kinésithérapie chaque semaine, a besoin d’une assistance à domicile pour son ménage. Elle a également dû réaménager son logement.

    « Erreur » et « faute »

    Le tribunal administratif de Nantes a jugé que le Samu avait commis ce soir-là une « erreur » et une « faute » dont sont directement imputables « 30 % des conséquences de l’AVC ». Le CHU de Nantes et son assureur ont également été condamnés à verser environ 65.000 euros à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour les dépenses de santé engagées pour la patiente.

     

     

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