• Pannes après un plein d’essence à Leclerc

    Pannes après un plein d’essence à Leclerc : « Les automobilistes sont déterminés, ils ont l’impression qu’on les prend pour des complotistes »

    Pannes après un plein d’essence à Leclerc : « Les automobilistes sont déterminés, ils ont l’impression qu’on les prend pour des complotistes »

    Un petit groupe d’une trentaine d’automobilistes s’est réuni à Ambarès-et-Lagrave, lundi 22 février, autour de Me Luc Berard, un avocat qui s’attelle à constituer les dossiers et n’exclut pas « d’aller au judiciaire »

    Une réunion à Ambarès-et-Lagrave, lundi 22 avril. Dans la salle, 17 personnes, « dix, 12 » autres en visio, et un point commun : leur voiture s’est retrouvée au mieux le souffle court, au pire à l’arrêt, après un plein dans des stations-service, en l’occurrence celles de centres Leclerc de Sainte-Eulalie, Ambarès et Talence, ces dernières semaines. Un groupe réduit d’automobilistes, une centaine s’étant manifestée sur les réseaux sociaux, mais ceux-ci sont « déterminés », assure Me Luc Berard, avocat libournais « référent » de l’Automobile-Club du Sud-Ouest, invité à participer aux échanges et désormais en charge de centraliser les requêtes.

    En ligne de mire, une essence présumée viciée dans les cuves des stations-service. Dans un communiqué en date du 15 avril, l’enseigne de grande distribution avait assuré qu’un « nouveau contrôle complet » n’avait révélé « aucune présence d’eau » dans l’attente d’une « expertise complémentaire ». Les automobilistes « ont l’impression qu’on les prend pour des complotistes », poursuit Me Berard. L’avocat fait ici allusion aux propos de Michel-Édouard Leclerc sur le plateau de FranceInfo.

    « Plusieurs cas »

    « On s’est tous posé la question chez Leclerc, du terrain au siège, de savoir si c’était un scud qu’on nous envoyait, sachant qu’on allait peut-être devoir faire des opérations à prix coûtant et pour nous discréditer par avance », s’était interrogé le patron du groupe E. Leclerc, se prémunissant contre « les trolls » qui sévissent sur les réseaux sociaux, tout en précisant : « S’il y a des problèmes, on rembourse, il faut vraiment que ces problèmes soient documentés. »

    C’est toute la difficulté posée aux automobilistes de bonne foi. « Il y a plusieurs cas de figure : certains ont fait le plein, la voiture n’a pas tenu, d’autres n’ont retiré que peu de carburant, la voiture n’est pas totalement tombée en panne et les propriétaires n’ont pas forcément gardé les échantillons », décrit MLuc Berard. « C’est compliqué, mais pas désespéré », rajoute-t-il. Lui-même entend « analyser et trier » les dossiers qui lui seront transmis. « Je ne vais garder que ceux qui sont documentés. »

    En cas de fin de non-recevoir de Leclerc (Sainte-Eulalie et Ambarès appartiennent à un premier propriétaire, Talence à un second), MBerard n’exclut pas « d’aller au judiciaire », c’est-à-dire saisir le tribunal civil, au besoin pour « expertiser les cuves » incriminées.

    Cet automobiliste breton « en partie » indemnisé

    C’est un précédent qui éclairera certains automobilistes. Le 2 mai 2023, le C4 Picasso de Roland Jaecki, un automobiliste breton, s’échouait devant un garage de Saint-Loubès, où le conducteur, soucieux de quitter au plus vite la rocade devant les à-coups de son moteur, s’était laissé guider par son GPS. Il venait de remplir 25 litres à la station-service Leclerc de Talence. Une expertise contradictoire attestant de la présence de gazole « vicié », avec dépôt de sédiment, permettra à Roland Jaecki d’être « en partie » indemnisé à hauteur de 1 597 euros par l’hypermarché. « En partie », car il n’a rien perçu pour « les deux mois d’immobilisation » de son Picasso, évalués par sa propre assurance à 1 800 euros. « C’est quand même un préjudice, et je ne me suis pas permis de louer une voiture », confie Roland Jaecki, sollicité par « Sud Ouest », qui, prenant au mot Michel-Édouard Leclerc, a écrit au patron du groupe de distribution, pas plus tard que ce mardi 23 avril, un courrier faisant état de son dossier dûment « documenté ».
    « à Bordeaux, la végétalisation du cours Édouard-Vaillant suscite encore beaucoup de doutesGironde : un usager sans ticket brise une vitre de bus, crache sur le conducteur et le frappe »