• Alors que les affaires ont occupé une place inédite dans la campagne présidentielle jusqu'à maintenant, une majorité des Français estiment que "l'honnêteté des dirigeants politiques constitue un critère majeur", selon notre sondage Ifop publié dans le JDD dimanche.

    L'affaire Fillon a envahi le débat public.  
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    L'affaire Fillon a envahi le débat public. (Reuters)

    Depuis mi-janvier et les premières révélations du Canard enchaîné sur François Fillon, les affaires ont envahi le débat public. Et à la suite du candidat de la droite, des affaires Le Pen, Macron et Le Roux se sont succédé. Au point de parasiter toute la campagne présidentielle. Mais, pour les Français, c'est justifié.

    Selon un sondage Ifop à paraître dans le JDD, 63% d'entre eux estiment qu'"il est justifié que les affaires occupent une place très importante dans la campagne présidentielle", et ce, "car la question de l'honnêteté des dirigeants politiques constitue un critère majeur". A l'inverse, ils sont 35% à estimer que ces sujets prennent trop de place dans le débat.

    Les Français proches du FN veulent que les affaires soient médiatisées

    Dans le détail, les résultats diffèrent parti par parti. A gauche, les électeurs préfèrent unanimement que les affaires soient médiatisés plutôt que le contraire. Ainsi, 76% des sympathisants du Front de gauche et 74% des sympathisants socialistes trouvent cette médiatisation justifiée. Pour les personnes se disant proches des idées d'Emmanuel Macron, ils sont 66% à se rallier à cette idée. A l'inverse, les sondés proches des Républicains sont 68%... à estimer que "les affaires empêchent les débats sur les sujets de préoccupation des Français".

    Plus étonnant, alors que Marine Le Pen est citée dans plusieurs affaires et a été convoquée par les juges à cet effet, 64% des personnes proches des idées du Front national sont d'accord avec le fait que "les affaires occupent une place très importante dans la campagne présidentielle". 

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    Gaël Vaillant - Le Journal du Dimanche


  • Hamon au JDD : "L’argent pollue la campagne"

    Conseillé par l’ancien procureur Eric de Montgolfier, le candidat socialiste présentera en début de semaine une série de dispositions, dont la suppression de l’immunité parlementaire.

    Benoît Hamon veut faire de la lutte contre la corruption un moteur de sa campagne.  
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    Benoît Hamon veut faire de la lutte contre la corruption un moteur de sa campagne. (Reuters)

    A défaut de pouvoir enjamber la montagne d’hostilité de nombre de ses camarades socialistes, Benoit Hamon entreprend de s’attaquer au mur de l’argent. D’ici au premier tour, le candidat socialiste a la ferme intention d’insister sur ce point. "L’argent pollue la campagne, ce qui veut dire qu’il n’est pas à sa bonne place. On devrait s’occuper du pouvoir d’achat des Français, pas de celui des élus", indique-t-il au JDD.

    Voilà pourquoi, afin d’accentuer le trait, le candidat PS a planché avec son conseiller justice, l’ancien procureur Eric de Montgolfier, sur une véritable opération "mains propres" : il présentera en début de semaine une série de dispositions en matière de transparence et de lutte contre la corruption. A commencer par la suppression pure et simple de l’immunité parlementaire, qui, selon lui, "devient un moyen d’empêcher la justice d’enquêter et de fonctionner normalement". Autre mesure proposée : un screening complet des ministres avant leur entrée au gouvernement, sur le modèle américain.

    Retrouvez dans le JDD les confidences du candidat socialiste et les détails de son opération "mains propres", dans les kiosques, sur smartphone et tablette ou sur Internet. Découvrez également nos offres d'abonnement.

    David Revault d’Allonnes - Le Journal du Dimanche