• Sous un pont de Saint-Denis : «Au bout d’un moment, je coulais un peu, et j’ai atterri ici»

     

    Le camp sur le canal Saint-Denis a quadruplé depuis le confinement qui a provoqué de nouvelles situations de précarité. Deux semaines plus tôt, un occupant, Jamal, s'est noyé.

    Le camp sur le canal Saint-Denis a quadruplé depuis le confinement qui a provoqué de nouvelles situations de précarité. Deux semaines plus tôt, un occupant, Jamal, s'est noyé. Photo Stéphane Lagoutte. Myop pour Libération

    La crise sanitaire du Covid-19 a aggravé les inégalités, et accentué la précarité des plus fragiles. Reportage sous le pont de la Maltournée, à Saint-Denis, où s'est formé un camp informel composé d'hommes que le confinement a privé de revenus qui étaient déjà sommaires.

    Le 14 mai, Jamal est mort noyé dans les eaux du bassin de la Maltournée, à Saint-Denis, à l’ombre du stade de France. Cet Algérien originaire de Tizi Ouzou avait 35 ans et vivait en France depuis un an et demi, sans papiers, mais pas sans travail. Jusqu’au début du mois de mars, il bossait dans une boîte de nuit. Le confinement oblige l’établissement à fermer ses portes : Jamal se retrouve vite privé de ressources. Sans logement, il passe régulièrement rendre visite à des amis qui habitent sous le pont de la Maltournée. Une quinzaine de tentes alignées au bord du Canal Saint-Denis, laissant un étroit passage d’une quarantaine de centimètres entre les toiles et l’eau.

    «Il est arrivé quelques jours après moi, se souvient Khaled, un Tunisien de 32 ans, lui aussi mis à la rue – «temporairement», insiste-t-il – par la crise sanitaire et ses conséquences sociales. Il a regardé les lieux et vu que les personnes vivant ici n’étaient ni des clochards, ni des gens dangereux.» Atef, originaire de

     
     

  •  

    Municipales à Paris : Rachida Dati lance un site pour simplifier les procurations

    La candidate des Républicains à la mairie de Paris, Rachida Dati, lance un site pour mettre en contact ceux qui ne pourront voter au second tour et ceux qui pourront prendre leur procuration. 

     

    "L'outil qui trouve quelqu'un pour voter à votre place pour les listes Dati Pour Paris en quelques clics!" Voilà la promesse de VotonsDati.Paris, le site internet, lancé par la candidate des Républicains (LR) aux municipales de la capitale, Rachida Dati. Inquiètes, comme la majorité des partis, d'une participation au deuxième tour minée par la situation sanitaire, ses équipes cherchent à s'assurer du vote des sympathisants de la maire du 7e arrondissement les plus vulnérables ou absents le 28 juin.

    Sur le site internet, déjà accessible, les soutiens de l'ancienne ministre ont deux possibilités de signalement :

    • "j'ai besoin qu'on vote à ma place" ;
    • ou "je suis volontaire pour prendre une procuration".

    Les documents administratifs sont automatiquement remplis

    Comme avec les sites de rencontre, absents le jour du scrutin et porteurs d'une procuration sont ensuite reliés, et les documents administratifs automatiquement remplis. L'électeur dans l'impossibilité de voter le 28 juin n'a plus qu'à les signer et les déposer au commissariat. Tout est fait pour simplifier le processus, et les têtes de listes et colistiers LR déjà mobilisés pour récolter les précieuses procurations.

    Arrivée en deuxième position lors du premier tour derrière la sortante socialiste Anne Hidalgo - respectivement 22,72 et 29,33% des voix - la candidate de la droite espère se renforcer dans les arrondissements où elle est arrivée en tête (principalement à l'ouest de la ville), voire créer la surprise ailleurs.