• Le dispositif qui permet de confirmer son identité via smartphone se déploie en Gironde

    Le dispositif qui permet de confirmer son identité via smartphone se déploie en Gironde

    L’application France Identité permet aux personnes majeures de disposer d’une « identité numérique ». © Crédit photo : CC Commons

     

    Depuis septembre 2023, il est possible de mettre ses carte d’identité et permis de conduire sur son smartphone après certification en mairie

     

    L’application France Identité, accessible sur smartphone depuis septembre 2023, permet aux personnes majeures de disposer d’une « identité numérique », soit une version numérique de ses carte d’identité et permis de conduire, utilisable ensuite pour différentes démarches, en ligne ou physiques : contrôles etc.

     

    À l’approche des élections européennes, le 9 juin prochain, ce système va être étendu aux procurations. Il sera désormais possible de faire les demandes de procuration entièrement en ligne, sans passer par la case commissariat ou gendarmerie. Au préalable, il faudra cependant se rendre en mairie pour faire certifier son identité numérique. En Gironde, plusieurs mairies peuvent déjà procéder à cette certification : Bazas, Bordeaux, Braud-et-Saint-Louis, Créon, Lacanau, Lormont, Lège-Cap-Ferret, Mios, Monségur, Pellegrue, Salles et Sainte-Terre. À partir du 22 avril, d’autres communes rejoignent ce dispositif, et notamment Arcachon et Lesparre-Médoc.« Ainsi, un usager qui souhaite faire certifier son identité numérique peut en faire la demande dans l’application France identité. À l’appui de sa demande, à laquelle sera rattaché un QR Code, l’usager pourra prendre rendez-vous dans une mairie habilitée à effectuer la vérification. La certification est adressée par mail à l’usager dans un délai de 24 à 48 heures et est valable cinq ans », précise la préfecture de Gironde.


  • Anne Alombert et Gaël Giraud décryptent le rétrécissement de la pensée induit par l'intelligence artificielle.
    Riccardo Milani / HANS LUCAS

     

    "L'IA réduit nos pensées, notre langage à des stéréotypes calculés sur les moyennes du passé"

     

    "L'IA réduit nos pensées, notre langage à des stéréotypes calculés sur les moyennes du passé"

    Mimétisme, réflexes prédictifs, moyennisation...Dans « Le Capital que je ne suis pas » (Fayard), l'économiste jésuite Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS, et Anne Alombert, maîtresse de conférences en philosophie contemporaine à l'université Paris 8, décryptent le rétrécissement de la pensée induit par l'intelligence artificielle. Entretien avec la coautrice.

    À vous lire, on a le sentiment que les algorithmes nous rendent médiocres et influençables. Est-ce là votre thèse ?

    Anne Alombert : Avec Gaël Giraud, nous constatons que le débat autour de l’Intelligence artificielle est très manichéen. D’un côté, il suscite une vision apocalyptique, prédisant la prise de pouvoir des machines. De l’autre, on nous suggère simplement de nous adapter à un « progrès » technologique inéluctable et, par ailleurs, réputé inoffensif.

    Enfin, une troisième voie préconise de boycotter tout simplement les Intelligences génératives et les plateformes numériques. Nous pensons qu’il faut avant tout élucider la politique de ces algorithmes et le modèle économique sous-jacent des entreprises qui les exploitent, lancer un débat démocratique et proposer des alternatives. C'est ce que veut faire notre livre.

    En cela, vous rejoignez la thèse du chercheur Michel Desmurget, auteur du livre Le crétin digital, qui parle de « décérébration » lorsqu’il évoque l’impact du numérique sur le cerveau…

    Non, pas exactement. Selon nous, ce n’est pas le numérique ou l’Intelligence artificielle en général qui posent problème mais certains modèles d’affaire fondés sur la captation des attentions, ainsi que le développement de technologies visant à remplacer nos facultés d’interprétation par des calculs statistiques.

     

     

     

     





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