• Sea Bubble: Première sortie de ces taxis volants à Paris cet été

    TECHNOLOGIE Ces bulles écologiques qui « volent » au-dessus de la Seine seront testées pendant quinze jours à Paris, annonce à 20 Minutes, le fondateur des Sea Bubbles, le navigateur Alain Thébault…

     

    Alain Thebault présente une maquette de son Sea Bubble à Emmanuel Macron au salon Viva Technology.

    Alain Thebault présente une maquette de son Sea Bubble à Emmanuel Macron au salon Viva Technology. - LaurentVu/SIPA

    Fabrice Pouliquen

    Alain Thébault donne rendez-vous cet été. « Les Parisiens pourront alors voir les Sea Bubbles de près sur la Seine », promet-il. Depuis un an et demi, le navigateur et son associé Anders Bringdal, champion de windsurf suédois, travaillent à la mise au point de ces taxis volants au-dessus de l’eau.

    La technologie s’inspire de l’Hydroptère, le bateau le plus rapide au monde, dont Alain Thébault est le skipper. Passé une certaine vitesse, ce bateau s’élève jusqu’à cinq mètres au-dessus de l’eau grâce à ses ailes immergées. Les Sea Bubbles reprennent le même principe : quatre ailes implantées sur une coque arrondie pouvant accueillir jusqu’à quatre passagers.

    On n’avait pas dit mars ?

    Sa solution a déjà fait couler beaucoup d’encre, bien aidée par Anne Hidalgo, première VRP des Sea Bubbles. La semaine dernière encore, elle invitait Alain Thébault et Anders Bringdal à présenter leurs bulles volantes au Forum Urban Waterways à Chicago.

    La maire de Paris voit dans ces bulles volantes, silencieuses et alimentées à 100 % en énergies renouvelables, une opportunité pour réduire le flux de voitures sur les berges de la Seine.

    L’annonce d’un premier test de ces Sea Bubble sur la Seine avait été annoncée pour ce mois de mars 2017. « Un quiproquo, dit aujourd’hui Alain Thébault. Des essais ont bien lieu effectivement en ce moment, mais en privé sur un site de l’entreprise [dans la région de Marseille]. Le premier test en public est prévu pour cet été comme nous l’avions toujours imaginé. »

    Alain Thébault donne rendez-vous le 14 juin

    A 20 Minutes, Alain Thébault donne même une date de commencement : « le 14 juin ». Toutefois, la mairie de Paris tempère tout de suite. « L’expérimentation se fera cet été, mais donner une date est aujourd’hui prématuré, indique-t-on dans l’entourage d’Anne Hidalgo. Nous travaillons avec ses équipes pour que cela se fasse le plus tôt possible. »

    Les discussions entre les différentes parties prenantes (Voies navigables de France, port autonome de Paris, la brigade fluviale de la préfecture de police…) ne se passeraient pas à merveille. Alain Thébault assure par exemple que ce premier test n’excédera pas les quinze jours. « Le port autonome de Paris nous demande 1.000 euros par jour pour installer notre dock, peste-t-il. On se sent un peu racketté. C’est bien dommage parce qu’à côté, de nombreuses villes dans le monde s’intéressent à notre projet. »

    « Mettre tout le monde autour de la table »

    Là encore, l’entourage d’Anne Hidalgo calme le jeu : « La ville de Paris s’efforce de mettre tout le monde autour de la table. La discussion avance pas à pas. Tout le monde doit garder une attitude constructive. Il faut bien comprendre que c’est une technologie tout à fait nouvelle qui pourrait changer la navigation fluviale sur la Seine. On ne peut pas se précipiter. » «Une rencontre a eu lieu jeudi avec le port autonome de Paris, les discussions avancent», tempère aussi le service communication de Sea Bubble.

    Mais Alain Thébault, qui peine à freiner son enthousiasme, veut aller très vite. Le navigateur dit réserver la première sortie publique de ses « taxis volants » pour Paris. « Par patriotisme et par fidélité à Anne Hidalgo qui nous à très vite a soutenu », explique-t-il.

    Mais une fois les quinze jours de test passés, Sea Bubble prépare un « pop-up tour » qui devrait durer six mois et qui visera à présenter la technologie dans les grandes villes du monde. « De nombreux maires se sont montrés enthousiastes lorsque nous les avons rencontrés à Chicago. Londres, San Francisco, Seattle, Miami… »

    Des déplacements sur la Seine inférieurs à 18 km/h

    En parallèle de ce « pop-up tour », « l’idée est de lancer très la production des bulles et de les déployer dans plusieurs villes du monde à partir de fin 2018 », s’enthousiasme Alain Thébault qui a son plan de bataille bien en tête : « 50 villes équipées d’ici cinq ans ».

    « La technologie est prête en tout cas », assure le navigateur. Sea Bubble a mis en place un premier prototype, qui navigue aujourd’hui. « Il s’agit d’une version basse vitesse, conçue pour Paris où les déplacements sur la Seine ne doivent pas excéder 12 ou 18 km/h », précise Alain Thébault. Deux bulles de cette version sont en ce moment en construction au chantier Decision, en Suisse, ce même chantier qui a fabriqué l’avion solaire Solar Impulse.

    La start-up voit bien plus l’avenir dans une seconde version, plus rapide, qu’elle prépare en ce moment dans le sud de la France. « Quel sera l’intérêt de citadins de prendre un Sea Bubble si cela va moins vite qu’un vélo ?, demande-t-il. Le trafic fluvial ne redeviendra véritablement crédible que quand on libérera la vitesse. La Grande Bretagne est plus à la pointe sur ce point. A Londres il n’y a pas de telle limitation de vitesse. »

     


  • Bordeaux: Orange aura terminé le déploiement de la fibre d'ici à fin 2018 dans la métropole

    NUMERIQUE Le plan de déploiement de la fibre d'Orange se poursuit sur la métropole bordelaise. Quelque 181.000 foyers y sont déjà éligibles...

    Vincent Bouyer, Directeur Général d'Orange Sud-Ouest

    Vincent Bouyer, Directeur Général d'Orange Sud-Ouest - M.Bosredon/20Minutes

    Mickaël Bosredon

    Face à des usages clients « en croissance fantastique », les foyers réclament de plus en plus de débit « pour équiper leurs installations : télés, smartphones, tablettes, objets connectés… » Vincent Bouyer, directeur d’Orange Sud Ouest, a fait le point mardi sur le déploiement de la fibre et des autres solutions techniques pour améliorer le débit des Néo-Aquitains.

    >> A lire aussi : Pôle Emploi étoffe son offre numérique à Bordeaux

    « Dans les zones très denses – qui sont Bordeaux et Poitiers en Nouvelle-Aquitaine –, nous étions fin 2016 à 80.000 logements éligibles à la fibre à Bordeaux, et on en fera 30.000 de plus en 2017. Sur la métropole de Bordeaux nous en sommes à 181.000 éligibles et on va en construire 67.000 supplémentaires en 2017 ».

    Les particuliers peuvent se manifester pour avoir la fibre

    Philippe Arnoud, directeur du projet fibre et déploiement de réseaux, assure que « la couverture totale de la métropole est envisagée pour fin 2018 ». Sur ce territoire, « on choisit prioritairement les communes où la couverture ADSL est la plus faible. » Ce qui n’empêche pas les particuliers de se manifester, via le site Web réseau.orange ou en boutique.

    « Quand on a beaucoup de prise d’intérêt de clients dans une zone, cela peut permettre de faire des arbitrages sur les secteurs à développer, poursuit Philippe Arnoud. On a eu le cas à Bordeaux dans le quartier des Chartrons nord, qui possède déjà une bonne couverture ADSL et qui n’était donc pas prioritaire, mais beaucoup de gens se sont manifestés pour la fibre, car c’est un quartier où il y a des télétravailleurs, des petits professionnels. Donc, on a finalement embarqué ce quartier dans notre plan de couverture et les premiers déploiements sont en cours. Mais il faut savoir qu’il se passe entre 18 et 24 mois entre le choix d’une zone et son éligibilité. C’est un travail de fourmi et il y a beaucoup de jalons réglementaires. »

    Bordeaux, un secteur avec des contraintes

    Les difficultés techniques sont aussi un frein. « Dans une ville comme Bordeaux où il y a beaucoup de monuments historiques, il faut un grand nombre d’autorisations, et travailler avec les architectes des bâtiments de France, souligne Vincent Bouyer. A certains endroits nous sommes même obligés de mettre les armoires au quatrième sous-sol des parkings pour pouvoir ensuite irriguer jusqu’aux logements des clients. C’est un gros challenge industriel. »

    >> A lire aussi : Orange accélère sur le déploiement de la fibre à Bordeaux

    Dans les zones denses (zones urbaines sauf Bordeaux et Poitiers), les opérateurs sont liés avec l’Etat via des conventions signées en 2011, et qui définissent les zones dans lesquelles quel opérateur investit pour le compte de tous les autres. « Fin 2016, nous avions 90 communes en Nouvelle-Aquitaine éligibles dans ces zones. Fin 2017 nous serons à 120 communes et 650.000 logements éligibles. »

    Réseau cuivre, 4G, satellite… Il n’y a pas que la fibre

    Dans les zones rurales, les opérateurs doivent passer par des appels d’offres des collectivités pour construire et commercialiser la fibre. « En Gironde, il y a un appel d’offre en cours par le conseil départemental, qui se clôture d’ici à la mi-mars. Ce sont de gros dossiers. On a remis une valise de 22 kilos pour ce projet ! Plus on va dans les campagnes plus le coût de la fibre est élevé, c’est pourquoi il y a un partage du coût entre les collectivités et les opérateurs. »

    Mais il n’y pas que la fibre dans le monde du numérique. « Nous avons un plan “Orange territoire connecté”, qui comprend la fibre, mais pas seulement, car il existe différentes possibilités pour améliorer le débit de nos clients. Nous continuons notamment nos investissements sur le cuivre, pour permettre d’offrir sur l’ADSL un meilleur débit qu’avec les anciens câbles. Sur la Nouvelle-Aquitaine cela nous a permis d’améliorer le débit de 180.000 foyers en ADSL. Ensuite, on a tout ce qui est couverture 4G. Il y a la couverture en mobilité – près de 470.000 habitants en Nouvelle-Aquitaine en bénéficient désormais – et la 4G “Home”, c’est-à-dire qu’on utilise la 4G pour faire une box à la maison. On est en train de définir les zones qui pourront en bénéficier. On a enfin le haut débit par satellite via notre filiale Nordnet » détaille Vincent Bouyer.

    Il existe donc toute une combinaison de solutions pour améliorer le débit en attendant la fibre, « car ce serait “sur-promettre” de dire que la fibre va arriver partout tout de suite. »

     

     





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