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    La vieillesse n'est plus synonyme de sagesse, d'expérience, elle est trop souvent dévalorisée dans nos sociétés d'apparence.

    Les vieux sont jugés ringards, dépassés, obsolètes : tout incite les gens à rester jeunes, la mode, l'industrie des cosmétiques qui nous vend toutes sortes de produits pour masquer les rides.

     

    La publicité, les magazines véhiculent des images de femmes parfaites, jeunes, idéalement belles.

    La télévision fait appel à des présentateurs et des journalistes jeunes, et les anciens sont évincés.

     

    C'est ce phénomène qu'évoque Michel Drucker dans son ouvrage Il faut du temps pour rester jeune...

    Invité au festival de la biographie à Nîmes, afin de présenter son livre, Michel Drucker déplore cette éviction des anciens de la télévision...

     

    "Il y a deux ans, j’ai eu l’âge de ne plus faire trop partie du paysage télévisuel puisqu’on a supprimé Vivement dimanche pour “rajeunir les marques”. J’en ai souffert, j’ai eu envie d’abandonner. J’ai 76 ans et, en même temps, je ne me trouve pas vieux, même si je suis le dernier des Mohicans. Tout part de là. D’une blessure, d’interrogations, d’un trouble et d’une forme de combat face au jeunisme ambiant."

    "J’ai tout fait pour rester jeune, puisque c’est ainsi qu’il faut paraître. En tout cas pour leur prouver que, même s’il est écrit “1942” sur ma carte d’identité, je suis encore en forme. C’est une question de mental. De volonté. Et j’en ai beaucoup."

     

    La santé, ça se cultive, c'est vrai : une bonne hygiène de vie, du sport, une bonne alimentation contribuent à l'entretenir.

    Mais tout le monde n'a pas la chance de rester en bonne santé : fragilité, maladies, déficiences.

     

    Il est vrai que de nombreuses figures célèbres de la télévision ont dû passer la main : Patrick Poivre d'Arvor, Julien Lepers, Claire Chazal, William Leymergie, David Pujadas, Georges Pernoud, etc

    C'est là un phénomène révélateur de nos sociétés qui pratiquent le culte de la jeunesse.

    Place aux jeunes, bien sûr, mais des gens qui ont fait leur preuve méritent considération et respect : il est regrettable que nos sociétés aient tendance à reléguer les gens d'un certain âge.

    Il convient de réhabiliter les valeurs de l'expérience et du savoir-faire.

    Dans une société qui privilégie le changement perpétuel, l'âge devient presque un handicap : le chômage touche de plus en plus de personnes qui ont dépassé l'âge de 50 ans.

    C'est un fait : quand on travaille à la télévision, il est souvent facile de se reconvertir, c'est beaucoup moins évident pour les autres salariés...

     

    L'entretien s'est achevé avec la lecture d'un texte du Général Mac Arthur sur la jeunesse :

     

    "La jeunesse n’est pas une période de la vie,
    elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,
    une qualité de l’imagination, une intensité émotive,
    une victoire du courage sur la timidité,
    du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

    On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :
    on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
    Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.
    Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui,
    lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.

    Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille.
    Il demande comme l’enfant insatiable : Et après ?
    Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.
    Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
    Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
    Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

    Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
    Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.
    Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini."

     

     


  • À deux pas de la place Tourny, les travaux du chantier du tram D ont repris, et les nuisances avec.

    PHOTO CLAUDE PETIT

     

    Si en plus il y a de la pluie, du vent et que ça caille, évidemment on imagine le niveau de dépression de la rue Fondaudège. Sous le bitume. Les commerçants de la rue, ceux qui débouchent sur la place Tourny, n’en peuvent plus. Le chantier de la ligne D du tram les rend dingues.Jacqueline tient une boutique écolo, depuis trente-cinq ans, à l’angle des rues Fondaudège et Victoire-Américaine. « …

     

    Encore un coup de blues. Les commerçants de Fondaudège les plus près de la place Tourny se disent « sacrifiés » au milieu du chantier du tram D qui n’en finit pas. Reportage.

    Publié le 30/01/2019 à 9h47 par Isabelle Castéra.