Selon une étude de l'OFCE parue mardi, le pouvoir d'achat d'une grande partie des ménages devrait bénéficier, globalement, des mesures fiscales prises par le gouvernement Macron depuis son arrivée. Le bilan 2018 était plutôt négatif pour une large partie des ménages, mais les mesures prises pour 2019 redressent, selon l'OFCE, la situation pour les classes moyennes.

Pour son étude, l’observatoire a regroupé les ménages en vingtiles, en fonction du niveau de revenus, le premier pour les 5% les plus pauvres, le dernier pour les 5% les plus riches. On s'aperçoit que si en 2018 à peu près tout tout le monde était perdant, à l'exception notable des 5% les plus riches, l'impact des mesures 2019 sur la situation fiscale des ménages change complètement la donne.

Disparités importantes

Ceci masque cependant des disparités importantes, notament lorsqu'on fait la distinction entre les actifs et les retraités. Ces derniers ne bénéficient pas, contrairement aux premiers, de la baisse des cotisations salariales, ni de l'augmentation de la prime pour l'emploi. En revanche, leurs revenus subissent la baisse ou la stagnation de prestations sociales ainsi qu'une moindre revalorisation des retraites.

L'Institut des politiques publiques (IPP) a publié la semaine dernière une étude d'impact arrivant significativement aux mêmes conclusions que l'OFCE. L'organisme avait lui aussi chiffré l'effet des mesures Macron en distingant notamment actifs et retraités. Cette fois, le découpage de la poputaltion se fait par centiles, du 1% les plus riches au 1% les plus pauvres.

Cette fois, on peut constater que pour la plupart des retraités, le bilan des mesures fiscales du gouvernement Macron est très largement négatif, et même très négatif pour les 20% des ménages retraités les plus riches, à l'exception notable du dernier centile (les 1% les plus riches). Ces derniers bénéficient en effet, au même titre que les actifs les plus riches, de la baisse de la fiscalité du capital mise en place par le gouvernement en 2018.

Savinien de Rivet