• Attaques de loups : dans le Doubs, des agriculteurs attachent un cadavre de génisse à une sous-préfecture

    Dans le Doubs, deux loups « en situation d'attaque » ont été abattus en août dernier sur arrêté préfectoral.

    Dans le Doubs, deux loups « en situation d'attaque » ont été abattus en août dernier sur arrêté préfectoral.
    Mathieu Thomasset / Hans Lucas

    Attaques de loups : dans le Doubs, des agriculteurs attachent un cadavre de génisse à une sous-préfecture

    Plusieurs dizaines d'agriculteurs ont exposé un cadavre de génisse tuée par une attaque de loups devant la sous-préfecture de Pontarlier (Doubs), pour protester contre le refus des services de l'État de réaliser des tirs de défense, ont annoncé la FDSEA et les Jeunes agriculteurs du Doubs ce samedi 9 novembre. Dans le département, deux loups « en situation d'attaque » ont été abattus en août dernier.

     

    Un cadavre de génisse attaché à la sous-préfecture de Pontarlier… C'est la réponse apportée par plusieurs dizaines d'agriculteurs du Doubs ce samedi 9 novembre. Ces derniers protestent contre le refus des services de l'État de réaliser des tirs de défense face aux attaques de loups, selon la FDSEA et les Jeunes agriculteurs du département. « Les attaques de loups s'enchaînent » mais « les éleveurs font face depuis des semaines au refus systématique des services de l'état de délivrer des autorisations de tirs de défense en dehors de 17 communes » consistant en une zone expérimentale, regrette la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) du Doubs.

    À LIRE AUSSI : Prédation du loup : "J'ai déjà pensé à garder mon troupeau avec un fusil"

    Sollicitée par l'Agence France presse (AFP), la préfecture du département n'a pas répondu dans l'immédiat. Mais Florent Dornier, président de la FDSEA du Doubs, a indiqué avoir été reçu par le directeur adjoint de la Direction départementale des territoires (DDT). « Il a bien pris note de l'ensemble des revendications », a-t-il déclaré, mais n'a pas donné de réponse concrète aux éleveurs.

     

    « Taper » illégalement des loups

    Les agriculteurs ont aussi fustigé les attaques en justice d'associations de protection de la nature contre les tirs. « Chaque génisse qui sera prédatée à partir d'aujourd'hui et qui ne bénéficiera pas d'un tir de défense simple finira devant la sous-préfecture », a conclu Florent Dornier. Dans le Doubs, deux loups « en situation d'attaque » ont été abattus en août dernier sur arrêté préfectoral.

    À LIRE AUSSI : Retour du loup : "Les éleveurs doivent s’adapter à cette chance inespérée pour la France"

    Mais en juin, le tribunal administratif de Besançon avait annulé deux arrêtés préfectoraux autorisant des tirs contre le loup pour protéger des troupeaux, arguant que « le loup est une espèce protégée en vertu du droit européen » dont « la destruction est en principe interdite ».

    Toutefois, la loi prévoit des dérogations pour prévenir des « dommages importants à l'élevage ». Le président de la Chambre d'agriculture du département voisin de la Haute-Saône avait appelé, fin septembre, les éleveurs de son département à s'armer et à « taper » illégalement des loups afin de protéger leurs troupeaux.

    À LIRE AUSSI : Jean-Michel Bertrand, réalisateur de "Vivre avec les loups" : "Flinguer tous les loups ne règlera pas le problème"

     

    « Le PNF requiert un procès pour corruption contre la ministre Rachida Dati et Carlos GhosnBlanchiment de fraude fiscale aggravée, travail dissimulé en bande organisée : perquisition chez Netflix France »