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Cyberattaques: face à la Russie, l’affaire de tous
Cyberattaques: face à la Russie, l’affaire de tous
Après les appels à la vigilance d’Emmanuel Macron, la prise de conscience est-elle générale, qui plus est à l’approche des JO ?Mi-février, Emmanuel Macron mettait en garde contre des « attaques cyber » de Moscou. Des propos prémonitoires : en début de semaine, une offensive d’une intensité inédite a été revendiquée par des hackers pro-russes contre des services de l’Etat. Concomitamment, on a appris que France Travail, l’ex-Pôle Emploi, a fait l’objet d’un piratage massif de données, à l’origine indéterminée mais qui interpelle dans ce contexte. Les appels à la vigilance du Président n’étaient donc pas vains, en dépit des cris d’orfraie des sempiternels Poutinophiles.
Contre la menace cyber, des garde-fous existent sous la forme d’une abondante réglementation. Des opérateurs d’importance vitale, publics ou privés, ont été identifiés et sont soumis à une obligation de sécurisation de leur informatique. Les grandes entreprises, y compris dans les relations avec leurs fournisseurs et sous-traitants, sont d’autant plus sensibles à cet aléa que pour elles, le péril est triple : juridique, financier et réputationnel. L’ampleur et la multiplication de ces attaques, qui ne sont ni les premières ni certainement les dernières, sont cependant la démonstration que le risque zéro n’existe pas. Le danger est d’autant plus permanent qu’il est protéiforme.
Face à des ennemis améliorant sans cesse leurs techniques d’intrusion, la parade impose une réactivité sans failles mais ne doit surtout pas être l’exclusivité d’experts et spécialistes. Elle est l’affaire de tous. Or, la prise de conscience est-elle générale, qui plus est à l’approche des JO ?
Une cyber-attaque, tel un virus, n’aimant rien tant que s’introduire par de minuscules brèches, la vulnérabilité de la France ne vient-elle pas, surtout, de son infiniment petit ? Dans une administration à l’organisation pléthorique et tentaculaire, les failles sont évidemment nombreuses. Et on peut avoir la faiblesse de penser qu’elle n’est pas toujours sensibilisée à un risque dont l’humain est le point faible récurrent.
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