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Gouvernement Barnier: la rupture, c’est maintenant!
Gouvernement Barnier: la rupture, c’est maintenant!
A partir de maintenant, la censure menace, et l’urgence commande. Seule issue : gérer un nombre limité de prioritésUn seul poids lourd (Retailleau), un symbole (Migaud), du déjà-vu (Dati, Vautrin, Lecornu...), beaucoup d’inconnus (Armand, Genetet, Christophe...), une incongruité (un bloc présidentiel défait mais prépondérant)... L’avenir dira – vite – si ce gouvernemental élaboré dans la douleur par Michel Barnier résistera au chaudron de l’Assemblée nationale – et pourra être « utile » selon le mot martelé dimanche soir. Sans présager de son destin, ce collectif composite est le fruit de compromis et de manœuvres assez éloignés du « changement » revendiqué par le Premier ministre.
Alors, la promesse de rupture, c’est maintenant ! Car désormais, la censure menace, et l’urgence commande. Pour Michel Barnier, il faut agir comme s’il n’avait pas de temps devant lui. Agir dans le respect du Parlement, mais sans passer sous le joug des partis. Agir dans la concertation, mais avec des échéances brèves pour arracher des solutions négociées. Agir sous la mitraille des oppositions, sans douter qu’un discours de vérité finira par convaincre des citoyens lassés par la crise ouverte avec la dissolution.
L’efficacité – exigée par les Français – sera gage de crédibilité. Cet impératif plaide pour un nombre limité de priorités, à l’opposé de l’habituel feu d’artifice de mesures, listées lors du discours de politique pour satisfaire un exécutif pléthorique. Puisque Michel Barnier a judicieusement rattaché à Matignon les ministres délégués de l’Outre-mer et des Comptes publics, qu’il stoppe d’abord l’insurrection en Nouvelle-Calédonie et qu’il rétablisse l’ordre budgétaire (sans hausses d’impôts), des prérequis pour ensuite être fiable sur la sécurité, le niveau de vie et les services publics.
Un succès rapide lui permettrait de durer. Aux élus plus motivés par le chaos que par le redressement du pays, le chef du gouvernement devrait rappeler la formule d’un Pierre Mendès France tout juste destitué : « Les hommes passent, les nécessités demeurent ».
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