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Kiosques attaqués et incendiés : la tristesse et la honte
Kiosques attaqués et incendiés : la tristesse et la honte
ÉDITO. Des journaux ont brûlé, et avec eux les gagne-pain de gens qui travaillent entre 10 et 12 heures par jour. Joli symbole pour la liberté et la justice sociale.
Par Étienne Gernelle
Kiosque incendié près de la place de l'Opéra à Paris lors de la manifestation contre la réforme des retraites, le 23 mars 2023. © ALAIN JOCARD / AFPPublié le 25/03/2023 à 10h00Il y a des jours où la colère le dispute au chagrin. La peine, d'abord, pour un homme, gérant de kiosque à journaux, qui, nous confie-t-il, n'a pu dormir que deux heures cette nuit. Son outil de travail se trouve – ou plutôt se trouvait – près de l'Opéra, à Paris. Une odeur de brûlé, âcre, tenace, s'en dégage encore. « J'ai à peine dormi, raconte-t-il. Hier soir, je suis parti à 3 heures, mais il n'y avait rien à faire. Tout est noir. Tout est cendres. Même les bouteilles d'eau dans le frigo sont noires. »
La marchandise est fichue, le kiosque aussi. Au nom de quelle « justice sociale » s'en prend-on à un homme qui travaille entre dix et douze heures par jour, le plus souvent debout, et doit compter sur des amis pour venir tenir son commerce afin d'aller aux toilettes ?
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