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Le ministre de l’Agriculture relance l'épineuse question du stockage de l’eau
Le ministre de l’Agriculture relance l'épineuse question du stockage de l’eau
Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, cherche des solutions pour apaiser les tensions dans le secteur agricole. Dans un entretien pour Midi Libre, il met l’accent sur l’option controversée du stockage de l’eauInterrogé par Midi Libre, Marc Fesneau a répondu aux préoccupations des exploitants agricoles après les récentes annonces gouvernementales. Le ministre affirme qu’il est nécessaire de « pouvoir stocker l’eau qui tombe l’hiver ». Dans un entretien publié ce samedi, il reconnaît les difficultés des agriculteurs dans les démarches administratives liées au stockage de l’eau de pluie. Il évoque une « agencialisation tragique de l'État », ralentissant les procédures. Le ministre s’engage à simplifier la réglementation existante, remettant en question la loi sur l’eau datant de 1992.
Méga-bassines. Le ministre avait déjà affiché, fin janvier, sa volonté d’accélérer les constructions de réserves d’eau. Réclamées par des agriculteurs, ces « méga-bassines », qui puisent dans les nappes phréatiques, sont contestées par d’autres citoyens. Cette fois, pas de mention claire aux méga-bassines, le ministre défend en revanche sa volonté de « mieux intégrer le changement climatique dans notre politique de l’eau ». « Autorisons le stockage, pensons le sujet dans le travail de transition », a défendu Marc Fesneau, promettant un travail en collaboration sur tous ces sujets avec son homologue de l’Environnement.
Emmanuel Macron avait présenté un « plan eau » en mars 2023 dans lequel il évoquait le sujet des stockages artificiels pour les agriculteurs, les fameuses « méga-bassines. » Il avait alors défendu leur utilité, tout en spécifiant qu’il ne s’agissait pas de « privatiser l’eau. Ou de permettre à certains de se l’accaparer. »
Quant au Salon de l’Agriculture, prévu du 24 février au 3 mars, il se tiendra sous haute surveillance. La Confédération paysanne, troisième syndicat agricole en France, avait regretté, après les annonces gouvernementales, le manque d’attention sur « la préservation et le partage de l’eau ». Même si les derniers barrages se lèvent, le Salon reste un lieu d'échanges musclés. Le président du salon, Jean-Luc Poulain, écarte l’idée d’un blocage. « On comprend que ce soit un lieu d’expression parce que c’est un lieu qui est sous les feux de la rampe et médiatisé. On peut s’exprimer dans le salon tout en maintenant le bon déroulement du salon » explique-t-il au micro de RMC. La 60e édition attend plus de 600 000 visiteurs.« Notre-Dame-des-Landes : les maires appellent à l’aide face au retour de zadistes20 ans de Facebook : comment le réseau social a changé nos vies »