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nationale «à partir de lundi»
nationale «à partir de lundi»
Les agriculteurs en colèredossierpar LIBERATIONpublié aujourd'hui à 8h42(mis à jour le 13 novembre 2024 à 10h32)Nouvel épisode dans le bras de fer entre le gouvernement et les agriculteurs. Arnaud Rousseau, le président du Syndicat de la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a annoncé ce mercredi 13 novembre au matin sur France Inter que les tracteurs vont «reprendre la route» à partir de lundi 18 novembre. «On sera dans tous les départements à partir de lundi pour quelques jours, pour faire entendre, au moment du G20 au Brésil, la voix de la France», a-t-il déclaré, au moment où les filières agricoles du pays sont en panne de trésorerie et craignent la signature d’un accord de libre-échange par l’Union européenne avec le Mercosur.
Comme «les choses ont évolué», a reconnu Arnaud Rousseau, il y aura du changement dans la manifestation de leur colère par rapport au début de l’année 2024. Cette fois, le porte-parole a assuré qu’il n’y aurait pas de blocage d’autoroutes, précisant qu’ils ne «sont pas là pour ennuyer les Français» ni pour les «affamer». De son côté, le président du syndicat Jeunes agriculteurs, Pierrick Horel, invité sur RTL, a réaffirmé leur volonté de ne pas «prendre les citoyens français en otage».
Mais leur objectif est d’«attirer l’attention des pouvoirs publics» et demander du «soutien». «La problématique des revenus» est au centre de leurs revendications, a-t-il affirmé. Pierrick Horel a complété l’intervention d’Arnaud Rousseau : «On sera sur les ronds-points et boulevards d’Europe». Le détail des actions prévues dans le cadre de la mobilisation sera présenté plus tard dans la journée, lors d’une conférence de presse tenue dans l’après-midi.
DécryptageMoins d’un an après un mouvement d’ampleur historique, la FNSEA compte sur la mobilisation de «l’ensemble» des agriculteurs européens contre l’accord avec le Mercosur, a déclaré Arnaud Rousseau. «L’Europe ne doit pas être une passoire et elle ne peut pas importer des produits qui ne respectent aucun de nos standards», a-t-il jugé.
Ce traité de libre-échange, négocié pendant 25 ans avant un premier accord conclu en 2019 mais jamais ratifié, prévoit notamment un quota d’importations de viande bovine latino-américaine de quelque 90 000 à 100 000 tonnes par an. L’Union européenne semble désormais déterminée à signer d’ici la fin de l’année cet accord, au grand dam de la France, qui le refuse toujours «en l’état». Le Premier ministre Michel Barnier tentera d’ailleurs de faire valoir la position de Paris lors d’un déplacement à Bruxelles mercredi, où il rencontrera notamment la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Mise à jour : ce mercredi 13 novembre à 9 h 55, avec l’intervention de Pierrick Horel sur RTL.
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