Publié le 14/03/2022 à 16h42
Mis à jour le 16/03/2022 à 20h22
«Que se passera-t-il si un élève reçoit sur la tête une boule de pétanque lancée du dixième étage ? Ces jets de projectiles durent depuis plus d’un an et les élèves ne sont toujours pas protégés. » Natacha (1) est fatiguée et en colère. À la fin de l’année scolaire dernière, le 1er juillet 2021, son fils Karim a été blessé par des éclats de verre dans la cour du collège du Grand-Parc, à Bordeaux, où il est scolarisé.
Ce tesson avait été jeté des étages de la résidence Émile-Zola, qui surplombent l’enceinte de l’établissement...
Source AFP
La France a rappelé mercredi 16 mars « l'obligation » pour les belligérants en Ukraine de « protéger » les journalistes couvrant le conflit, après la mort de quatre d'entre eux, dont un Franco-Irlandais, depuis le début de l'invasion russe, le 24 février. « Je rappelle l'obligation qui incombe aux forces armées de protéger les journalistes conformément au droit humanitaire international et je condamne avec la plus grande fermeté toute action qui les prend pour cible », a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
« Ces événements illustrent l'extrême dangerosité aujourd'hui du théâtre ukrainien », a ajouté le ministre des Affaires étrangères. Les journalistes couvrant le conflit contribuent à une « information libre et plurielle » et au « débat public, partout dans le monde », a-t-il également souligné. Le cameraman franco-irlandais de la chaîne américaine Fox News, Pierre Zakrzewski et une Ukrainienne qui l'accompagnait, Oleksandra Kuvshynova, ont été tués lundi près de Kiev quand leur véhicule a été la cible de tirs.
L'Américain Brent Renaud a aussi été tué par balle dimanche dans la banlieue nord-ouest de Kiev. Avant Oleksandra Kuvshynova, le journaliste ukrainien Evgueni Sakoun a été tué dans le bombardement de la tour de télévision à Kiev et son confrère Viktor Doudar a péri pendant des combats près de Mykolaïv, au sud du pays, selon les autorités ukrainiennes.
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L'International Press Institute, organisation de défense de la liberté de la presse basée à Vienne, a aussi demandé aux « forces militaires de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité des journalistes ». Dès le 8 mars, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) avait tiré la sonnette d'alarme en accusant les forces russes de tirer délibérément sur des voitures portant le signe « presse ».
« Ils étaient à moins de 50 mètres. Ils ont clairement tiré pour tuer. (...) Je me suis déjà fait tirer dessus dans d'autres zones de conflit, mais je n'ai jamais vu ça », a confié le photographe suisse Guillaume Briquet, blessé par des tirs alors qu'il venait de passer un point de contrôle ukrainien sur une route menant à Mykolaïv, cité par RSF.