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«Revenge porn»: Pour lutter contre le phénomène, Facebook veut vos photos dénudées
«Revenge porn»: Pour lutter contre le phénomène, Facebook veut vos photos dénudées
RESEAUX SOCIAUX Le réseau social veut créer à partir de ces fichiers une «empreinte» qui empêchera d'autres personnes de les partager...
Publié le 09/11/17 à 07h08 — Mis à jour le 09/11/17 à 10h25
Illustration facebook sur un ordinateur/ FRANCK LODI/SIPA — SIPA
Le procédé peut surprendre : envoyer à Facebook ses photos compromettantes pour éviter qu’elles ne soient diffusées à son insu. C’est pourtant la clé du nouveau système que teste en Australie le réseau social pour mieux lutter contre le « revenge porn », qui consiste à diffuser des clichés ou vidéos intimes de proches, sans leur consentement.
Les internautes qui ont partagé des photos intimes et s’inquiètent qu’elles ne circulent sur le réseau doivent dans un premier temps envoyer ces clichés à la eSafety Commission, la Commission australienne pour la sécurité informatique. Deuxième étape : se les envoyer à eux-mêmes via Messenger et les signaler à Facebook comme inappropriées.
Ces images seront alors « taguées » d’une empreinte électronique unique qui empêchera qu’un autre utilisateur ne les partage sur Facebook, Instagram ou Messenger. Le procédé requiert cependant le stockage de ces photos sur les serveurs de Facebook pendant une « courte période », ce qui peut légitimement provoquer quelques inquiétudes.
2 % des internautes américains victimes du « revenge porn »
Ce système « prive de tout pouvoir les perpétrateurs qui cherchent ouvertement l’humiliation des victimes auprès des amis, de la famille et des collègues », a expliqué jeudi dans un communiqué Julie Inman, commissaire australienne à la Sécurité informatique. Un porte-parole de Facebook a précisé que la Grande-Bretagne, le Canada
et les Etats-Unis devraient aussi participer à ce programme
L’Australie fait partie des pays à la pointe du combat contre le « revenge porn », ou « vengeance pornographique ». La Commission a lancé le mois dernier un portail informatique permettant aux victimes de faire connaître des cas de diffusion en ligne d’images sans consentement.
A en croire un récent sondage mené par la Commission, une Australienne sur cinq âgée de 18 à 45 ans a déjà été victime d’utilisation malveillante de leurs photos. Facebook et Messenger rassemblaient 53 % des cas, Snapchat 11 % et Instagram 4 %. La « vengeance porno » ou le « porno vengeur » est un phénomène mondial. Pas moins de 2 % des Américains utilisateurs d’internet en auraient été victimes, selon une étude.