• Espace

    Premier vol pour l’astronaute Matthias Maurer, recrue spéciale de l’ESA

    Le scientifique allemand, dernière recrue «en rattrapage» de l’Agence spatiale européenne, devait s’envoler pour la Station spatiale internationale pour la première fois ce dimanche, avec trois Américains, à bord de la capsule privée Crew Dragon de SpaceX. Le vol a été reporté à mercredi en raison des mauvaises conditions météo.
     
     
     
    Matthias Maurer dans une réplique de capsule Apollo dans la Sarre, en Allemagne, le 6 septembre.
     
     

    [Mise à jour à 17h55 avec report du décollage.]

    L’astronaute repêché de l’ESA part enfin pour l’espace. Sa fusée devrait s’élever mercredi (le vol, initialement prévu ce dimanche, a été reporté en raison de mauvaises conditions météo) dans le ciel de Floride en embarquant dans sa capsule flambant neuve (Crew Dragon, les nouveaux vaisseaux privés de SpaceX) quatre astronautes en partance pour la station spatiale internationale (ISS). Trois Américains et un Allemand qui a longtemps pensé que ce jour n’arriverait jamais : Matthias Maurer. L’Allemand, âgé de 51 ans, et ses trois compagnons – Raja Chari, Kayla Barron et Tom Marshburn – doivent remplacer les quatre astronautes de Crew-2, dont le Français Thomas Pesquet, qui se trouvent dans l’ISS depuis avril et doivent rentrer sur Terre «début novembre», selon la Nasa.

     

    Matthias Maurer va passer six mois dans l’espace à faire des expériences scientifiques et participer à l’entretien de la station. Il est même prévu qu’il participe à une sortie extra-véhiculaire dans le vide spatial en compagnie des cosmonautes russes, nous apprend l’ESA, puisqu’il a eu sa certification pour utiliser à la fois la combinaison russe et la combi américaine. Maurer a choisi lui-même le nom de la toute première mission de sa carrière : ce sera Cosmic Kiss, «une déclaration d’amour pour l’espace».

     

    Entraînement dans des grottes

    Matthias Maurer avait postulé pour intégrer le corps d’astronautes européens lors de la grande campagne de recrutement en 2009. Après de longs mois à enchaîner les tests écrits, psychologiques et pratiques, des examens médicaux et des grands oraux, l’Allemand avait atteint la toute dernière ligne droite puisqu’il faisait partie des dix finalistes retenus par l’Agence spatiale européenne. La crème de la crème des pilotes d’essais et des scientifiques, intelligents et en pleine santé, à la fois bien dans leur peau et dans leur tête. Mais il ne devait en rester que six. L’ESA a annoncé le nom des heureux élus – un certain Thomas Pesquet, les Italiens Samantha Cristoforetti et Luca Parmitano… Bravo à eux ! Ils ont pu suivre un entraînement d’astronaute professionnel et se sont vus attribuer chacun à tour de rôle leur première mission spatiale. Matthias Maurer, lui, n’a pas été retenu.

    Mais ce scientifique de formation, docteur en sciences des matériaux, est resté dans le giron de l’ESA. Il a travaillé à Cologne, aux communications avec l’ISS notamment, et a partagé certains entraînements des astronautes. Ainsi, en 2014, il a par exemple été choisi pour un remplacement d’urgence dans l’équipe d’ESA Caves, un entraînement d’équipe en conditions difficiles dans des grottes italiennes, censées se rapprocher de l’environnement spatial. A force d’être presque astronaute, l’ESA a fini par lui en accorder le titre : Matthias Maurer a officiellement été intégré en janvier 2017.

     

    Profils plus représentatifs de la société

    Un nouveau recrutement a depuis été lancé par l’ESA en février 2021, pour rafraîchir un peu le stock d’astronautes pour la première fois depuis onze ans. L’agence européenne a axé sa communication sur la recherche de mixité : l’objectif est de faire mieux qu’en 2009, où il n’y avait qu’une seule femme parmi les six finalistes. Il est peu probable qu’on arrive à une répartition paritaire cette fois-ci, mais les choses avancent. L’ESA a communiqué quelques données sur les candidatures reçues : «24 % de tous les candidats astronautes s’identifient comme des femmes – en 2008, ce chiffre était de 15,5 %.» L’agence souhaite également ouvrir le métier d’astronautes à des profils plus différents et représentatifs de la société, en créant pour la première fois un poste pour astronaute avec un handicap physique. «Le candidat retenu travaillera avec l’ESA pour déterminer les adaptations nécessaires pour qu’un tel astronaute puisse servir en tant que membre d’équipage professionnel lors d’une future mission spatiale.»


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