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    Les chauffeurs de taxi doivent, depuis 1865, réussir un cycle d’examens baptisé « la Connaissance ». Justin Tallis/AFP
    Les chauffeurs de taxi doivent, depuis 1865, réussir un cycle d’examens baptisé «	la Connaissance	». Justin Tallis/AFP
     

    Sciences. Une étude pour sonder le cerveau des taxis londoniens

    Jeudi 18 Novembre 2021
    Thomas Lemahieu

    Dans le but de lutter contre la maladie d’Alzheimer, une étude tente de percer le mystère du cerveau ultra-entraîné des chauffeurs de taxi de la capitale britannique.

     

    Prenez Londres. Une ville qui fait près de dix fois la taille de Paris et qui compte, dans ce qui est défini comme son centre, un peu plus de 26 000 rues (contre 5 064 voies publiques pour la capitale française). Regardez ensuite les chauffeurs de ses emblématiques taxis noirs – les black cabs –, qui doivent, depuis 1865, réussir un cycle d’examens, connu sous l’appellation pour le moins intimidante – la Connaissance – et considéré souvent comme l’un des plus difficiles au monde. Un test qui date d’avant les appendices numériques comme le GPS et que la technologie n’a pas encore renvoyé aux oubliettes de l’Histoire.

    Encyclopédie de l’espace

    Choisissez ensuite, au sein de cette aristocratie, ou mieux, de cette avant-garde des taxis londoniens, quelques titulaires du badge vert, signe de reconnaissance ultime des candidats ayant déjoué les chausse-trapes de cette épreuve qui réclame entre trois et quatre ans de bourrage de crâne et d’entraînement sur le terrain sept jours sur sept, à raison de dix heures quotidiennes.

    En pratique, histoire d’expliquer, il ne s’agit pas simplement de savoir comment aller le plus vite possible du palais de Buckingham Palace au Tower Bridge. Le prétendant doit d’abord maîtriser sur le bout des doigts un « Livre bleu », qui répertorie 320 itinéraires entre différents lieux de Londres, avec, sur les trajets, tous les bâtiments d’intérêt et les repères. Il réussit un test écrit, puis c’est le vrai marathon qui commence : avec un oral, tous les deux mois, puis tous les mois, puis toutes les deux semaines, au cours duquel le candidat devra réciter une à une les rues empruntées entre deux points de la mégalopole, sur quatre itinéraires

     

  • La Nasa fait décoller ce mercredi une sonde en direction de la lune de Didymos, un astéroïde de 780 mètres de large qui a «frôlé» la Terre en 2003. Son objectif : tester notre capacité à dévier la trajectoire d’un corps céleste potentiellement dangereux..

     

    Vue d'artiste de la sonde Dart fonçant sur l'astéroïde Dimorphos pour le percuter et dévier sa trajectoire.

    Didymos était un astéroïde sans histoire, témoignent ses voisins. Un gros caillou de presque un kilomètre de large, assez rond, et d’un caractère plutôt virevoltant puisqu’il tourne sur lui-même toutes les 2,26 heures, inlassablement. Son métier, c’est de faire le tour du quartier. Didymos met 770 jours à encercler la place du Soleil, et il passe habituellement à distance respectueuse des autres astres. Un astéroïde ordinaire et discret, en somme, que personne n’avait remarqué pendant des milliards d’années… Jusqu’à ce jour où les occupants de la Terre l’ont aperçu en mettant l’œil au télescope, et ont calculé que la trajectoire de Didymos était dangereuse.

    En novembre 2003, l’astéroïde a croisé le chemin de la Terre lors de son orbite autour du Soleil, et nous a «frôlés» à 7,18 millions de kilomètres. Cela peut paraître une belle distance dans l’absolu, mais c’est moins de 19 fois la distance Terre-Lune. A l’échelle du système solaire, il ne faudrait pas grand-chose pour que Didymos nous percute un jour de plein fouet au lieu de passer en rase-mottes. On sait heureusement calculer ses orbites futures avec précision : le prochain passage rapproché aura lieu en novembre 2123 à 5,9 millions de kilo…

     

     

     

     

     





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