•  

     

    Retraites: réversion, avantages familiaux, comment s'y retrouver?

    Combien de trimestres de cotisation sont-ils «offerts» par enfant et qui en profite ? Quelles sont les conditions pour toucher une pension de réversion pour les veufs et les veuves ?... La To do list des retraites, épisode 8

     

    Le fait d’avoir des enfants peut ouvrir des droits à la retraite. Dans la pratique, ces droits peuvent prendre la forme d’une majoration de durée d’assurance ou d’une majoration de pension :

    - Majoration de durée d’assurance (on accorde gratuitement des trimestres à l’un ou l’autre des parents).

    Dans le régime général : quatre trimestres sont attribués au titre de la naissance ou de l’adoption de l’enfant, quatre trimestres sont attribués au titre de l’éducation de l’enfant, soit 8 trimestres par enfant.

    Et les trimestres de majoration sont attribués par défaut à la mère. Le père peut toutefois récupérer les quatre trimestres d’éducation (mais pas les quatre trimestres de naissance). Il faut toutefois penser à en faire la demande dans les six mois qui suivent le 4e anniversaire de l’enfant.

    Par ailleurs, la majoration de durée d’assurance n’est pas la même dans tous les régimes.

    Par exemple, dans le régime de la fonction publique, la majoration est de quatre trimestres pour les enfants nés avant le 1er janvier 2004 et de deux trimestres pour les enfants nés à compter du 1er janvier 2004.

    Si l’enfant souffre d’un handicap (incapacité d’au moins 80%), jusqu’à huit trimestres supplémentaires peuvent être accordés (donc 16 pour un enfant).

    - Concernant la majoration de pension, dans le régime de base des salariés du secteur privé, les parents de trois enfants ou plus peuvent bénéficier d’une majoration de pension de 10%.

    A noter que cette majoration concerne aussi bien la mère que le père.

    De plus, le pourcentage de majoration ne change pas en fonction du nombre d’enfants. Il reste le même, peu importe que l’assuré ait eu 3, 4, 5 (ou plus) enfants.

    Point de vigilance : les caisses de retraite ne savent pas forcément que l’assuré a eu des enfants. Par conséquent, le relevé de situation individuelle qui retrace l’ensemble des droits acquis par l’assuré (trimestres et points) n’intègre pas toujours les trimestres de majoration.

    L’estimation indicative globale (document qui simule le montant des futures pensions) peut également être faussée...

     

    Concernant la pension de réversion, le principe est relativement simple. En cas de décès d’un assuré, sa conjointe ou son conjoint peut percevoir une pension de réversion.

    Mais les modalités de fonctionnement et de calcul de la pension de réversion ne sont pas harmonisées au sein du système de retraite. Il y a notamment trois points de vigilance à avoir :

    1- Le taux de la pension de réversion varie selon le régime d’affiliation. Exemple: dans le régime de base des salariés du secteur privé (Cnav), la pension de réversion correspond à 54% de la pension que touchait ou aurait pu toucher l’assuré mais dans le régime complémentaire des salariés du secteur privé (Agirc-Arrco), le taux est de 60%.

    2 - Les ressources personnelles du conjoint survivant sont en partie prises en compte :

    Dans le régime de base, la pension de réversion est soumise à condition de ressources. Pour en bénéficier, le conjoint survivant ne doit pas percevoir, au titre de ses ressources propres, plus de 21 320€ brut/an ou 34 112€ s’il s’est remarié. Dans le régime complémentaire, aucune condition de ressource n’est posée. Le cumul retraite personnelle et pension de réversion n’est donc pas limité

    3- L’état matrimonial est également important.

    Dans le régime général, seules les personnes qui ont été mariées peuvent bénéficier d’une pension de réversion. Autrement dit, le dispositif n’est pas accessible aux personnes pacsées ou en concubinage.

    Mais là encore, il existe des différences entre le régime de base et le régime complémentaire. Dans le régime de base, le fait de s’être remarié n’est pas un problème, c’est-à-dire que si l’assuré décédé s’est marié à plusieurs reprises au cours de sa vie, sa dernière épouse et chacune de ses anciennes épouses (peu importe qu’elles se soient remises en couple ou non) ont droit à une pension de réversion, calculée au prorata de chaque mariage

    A l’inverse, dans le régime complémentaire des salariés, la pension de réversion n’est pas accordée en cas de remariage.

     

     

     


  • La réforme des retraites sera « engagée dès que les conditions sanitaires seront réunies », annonce Macron

    Si la réforme des retraites ne sera pas lancée « tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle », celle de l’assurance chômage sera mise en œuvre le 1er octobre.

     

     

     

    La réforme des retraites sera « engagée dès que les conditions sanitaires seront réunies », a annoncé Emmanuel Macron lors d’une allocution en partie consacrée à la situation sanitaire du pays ce lundi 12 juillet. « Je ne lancerai pas cette réforme tant que l’épidémie [de Covid-19] ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée », a déclaré le chef de l’Etat.

    « Pour protéger les retraites actuelles et celle de nos enfants, sans augmenter les impôts, il est juste et efficace de changer notre système de retraite », a affirmé Emmanuel Macron. Pour lui, « parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard ».

    Sujet explosif, cette réforme avait été suspendue en mars 2020 à cause de la crise sanitaire.

    La réforme de l’assurance chômage lancée le 1er octobre

    Emmanuel Macron a également annoncé que la très contestée réforme de l’assurance chômage serait « pleinement mise en œuvre dès le 1er octobre »

    La juge des référés du Conseil d’État avait suspendu le 22 juin les règles de calcul du montant de l’allocation-chômage qui devaient entrer en vigueur le 1er juillet. Il avait estimé que les « incertitudes sur la situation économique » ne permettaient pas de mettre en place ces règles moins favorables aux salariés ayant alterné contrats courts et inactivité. Les règles actuelles d’indemnisation des demandeurs d’emploi avaient donc été prolongées jusqu’à la fin septembre.

    Cette entrée en vigueur correspond à une « volonté simple », a résumé Emmanuel Macron : « On doit toujours bien mieux gagner sa vie en travaillant qu’en restant chez soi, ce qui n’est actuellement pas toujours le cas. »

    Plan d’investissement et revenu d’engagement

    Emmanuel Macron a également annoncé ce lundi un « revenu d’engagement » pour les jeunes sans emploi ou sans formation, particulièrement touchés par la crise sanitaire, suivant une « logique de devoirs et de droits ».

    « Pour amplifier cette dynamique (de l’apprentissage), je présenterai à la rentrée le revenu d’engagement pour les jeunes, qui concernera les jeunes sans emploi ou formation, et sera fondé sur une logique de devoirs et de droits », a déclaré le président de la République dans une allocution télévisée.

     





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique