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Un rapport sur la formation des imams remis aujourd’hui au gouvernement
Un rapport sur la formation des imams remis aujourd’hui au gouvernement
RELIGION Cette réflexion s'est accélérée après la vague d'attentats en France...
Imam et croyants lors d'une célébration en hommage aux victimes de l'attentat de Nice dans la mosquée ar-Rahma. - Francois Mori/AP/SIPA
Une juriste, une historienne et un islamologue : trois universitaires formulent des propositions en vue d’améliorer la formation des imams pour mieux contrer les discours radicaux. Le rapport doit être remis cet après-midi aux ministres de l’Education nationale et de l’Intérieur, Najat Vallaud-Belkacem et Bruno Le Roux.
Cette « mission de réflexion », autour d’un chantier relancé après la vague d’attentats ayant frappé la France depuis 2015, a été conduite par une historienne de l’islam, Catherine Mayeur-Jaouen, une juriste spécialiste de la laïcité, Mathilde Philip-Gay, et un islamologue, Rachid Benzine.
« Dans ce domaine, la France est dans une situation de faiblesse par rapport à ses voisins. Dès lors que l’on s’adresse à des fidèles, il faut être formé », souligne Bruno Le Roux dans un entretien paru jeudi dans La Croix. Selon lui, « cette nécessité est d’autant plus impérieuse que les fidèles sont de plus en plus jeunes et sont en recherche d’informations sur l’islam par d’autres moyens, comme internet ». Le ministre a souhaité des imams conscients que « c’est une chance d’être en République ».
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Un statut trop peu reconnu
« Comme le préconise le rapport, nous nous appuierons sur les 14 diplômes universitaires, sur le fait religieux et la laïcité, en complétant avec une approche historique de l’islam, de l’anthropologie, de la philosophie », ajoute le ministre chargé des cultes. Les pouvoirs publics estiment avoir leur mot à dire en la matière, malgré la séparation des cultes et de l’Etat fondée sur la loi de 1905 : en développant l’enseignement de l’islamologie à l’université publique, mais pas en finançant, ni même en organisant des formations théologiques.
Les attentes sont fortes chez les acteurs de l’islam. Si la France aux 2.500 mosquées et salles de prière bénéficie de 1.800 imams en exercice, leur situation est souvent peu enviable : statut indéfini, travail mal rétribué voire bénévole, etc.
Dans un point d’étape présenté en décembre, les trois rapporteurs avaient préconisé de créer des partenariats entre universités publiques et instituts de théologie privés, autour de cinq pôles universitaires pour commencer. Selon l’Intérieur, cette solution de « partenariats » public-privé « présente de grands avantages, notamment celui de brasser les publics et de créer des rencontres, ce qui participe pleinement du principe de laïcité
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