Question posée par le 27/02/2019

Bonjour,

Dans un article publié le 24 février, le Washington Post s'intéresse à des vidéos violentes ou incitant au suicide disponibles sur l’application de visionnage de vidéos YouTube Kids, destinée principalement aux jeunes enfants.

Le journal américain y reprend l’analyse de la pédiatre Free Hess, qui dans une vidéo, révélait que la plateforme hébergeait une vidéo a priori bénigne du jeu vidéo Splatoon, dans laquelle apparaissait subitement un homme qui montrait aux enfants comment faire pour se trancher les veines du poignet. L’homme qu’on voit dans l’extrait suivant déclare: «N’oubliez pas, les enfants. Dans le sens de la largeur c’est pour attirer l’attention. Dans le sens de la longueur pour obtenir des résultats. Finissez-en!».

 
Vidéo intégrée
PediMom, Dr. Free N. Hess@thepedimom
 
 

This is a cartoon on @YouTube. At 4.44 secs a man is spliced in showing children how to properly slit their wrists. . Link to full video and to report in comments.

 
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Des failles régulièrement dénoncées contre la plateforme

Depuis le signalement de la vidéo et sa reprise par de nombreux médias, le contenu a été supprimé de la plateforme pour enfants. La diffusion de cette vidéo n’est pas la première faille de YouTube Kids, qui dès son lancement en 2015, a déjà été critiquée de ne pas bien filtrer ses contenus et d’exposer les mineurs à des contenus inadaptés. Depuis les reportages à la télévision américaine ou britannique, dénonçant des vidéos dangereuses, ne manquent pas.

À l’origine de ces scandales, on trouve souvent le même procédé : des adultes réalisent et postent des vidéos violentes, qui reprennent les codes visuels et les personnages de dessins animés populaires auprès des enfants. Croyant que leurs enfants regardent des dessins animés normaux, puisqu’ils sont hébergés par YouTube Kids, les parents ne réalisent pas, par exemple, que l’épisode de la gorette Peppa Pig que leur progéniture regarde, montre en fait la petite cochonne en train de se faire torturer par un dentiste (comme cela était arrivé).  

Comme à chaque fois, YouTube a répondu à la polémique en admettant des failles sur sa plateforme et en expliquant qu’elle cherche constamment à améliorer son système de filtrage, notamment en supprimant les contenus signalés par ses utilisateurs.

Cordialement

Jacques Pezet