• Agriculture : la Coordination rurale et les antispécistes s’opposent à l’abattoir LDC de Bazas

    Agriculture : la Coordination rurale et les antispécistes s’opposent à l’abattoir LDC de Bazas

    Agriculture : la Coordination rurale et les antispécistes s’opposent à l’abattoir LDC de Bazas

     

    L’association de défense des animaux 269 avait annoncé le blocage de plusieurs abattoirs en France. La Coordination rurale y a vu une provocation en pleine crise agricole

    « J’ai fait 1 h 20 de route et croyez-moi, j’avais autre chose à faire. Mais on ne doit pas laisser passer cela », juge Florent Labouly, éleveur installé près d’Agen. Comme une centaine d’autres agriculteurs, il a répondu à l’appel de la Coordination rurale pour empêcher la manifestation déclarée du collectif antispéciste 269 Libération animale devant l’abattoir LDC de Bazas.

    L’association animaliste organisait sa 4e Nuit debout dans la nuit de mercredi à jeudi. Ses membres projetaient de bloquer plusieurs abattoirs en France et à l’étranger, dont celui de Bazas, qui appartient au groupe LDC (marques Le Gaulois, Les Fermiers de Loué, Maître Coq, Marie). L’objectif affiché était : « Faisons de la nuit du 26 septembre le pire cauchemar des abattoirs. »

    Des jets d’œufs

    Une action inconcevable pour les agriculteurs, rassemblés dès 17 heures, devant l’entreprise. « Ces personnes se mettent en travers de notre profession, ils nous empêchent de travailler », affirme Vincent Colineau, éleveur de Monségur (33). « À cause d’eux, les éleveurs vont devoir livrer leurs bêtes plus tard à l’abattoir et perdre de l’argent en frais d’alimentation supplémentaires », assure Florent Labouly.

    Déterminés à « défendre l’abattoir », les agriculteurs ont fait le pied de grue pendant trois heures. Vers 20 heures, une dizaine de militants antispécistes sont arrivés de l’autre côté de la route en scandant « Révolution ce soir, on veut les abattoirs » et « Justice pour les animaux ». Les agriculteurs ont répondu avec des jets d’œufs. Une soixantaine de gendarmes était mobilisée depuis 17 heures pour éviter l’affrontement entre les deux camps.

    Les forces de l’ordre sont parvenues à négocier le repli des antispécistes après un face-à-face d’une heure et demie. Face à la centaine d’agriculteurs qui les bloquent, un des membres du collectif déclare : « Je n’arrive pas à comprendre l’animosité que génèrent les vegans. On est à peine 3 % en France. » Les précédentes Nuit Debout de l’association 269 Libération animale avaient déjà vu s’affronter les agriculteurs et antispécistes.

     

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