Déclaration de politique générale : qu’attendre du discours de Michel Barnier prévu mardi ?

Le Premier ministre Michel Barnier va prononcer son discours de politique générale ce mardi 1^er octobre devant l’Assemblée générale, près d’un mois après sa nomination à Matignon.

Par Juliette Vignaud

Baptême du feu pour Michel Barnier. Près d'un mois après sa nomination à Matignon, le Premier ministre va prononcer sa déclaration de politique générale ce mardi 1^er octobre devant l'Assemblée nationale. Ce discours est l'occasion pour le nouveau chef du gouvernement de présenter sa feuille de route pour les mois à venir. Face au Parlement, Michel Barnier va donc présenter ses objectifs et les réformes qu'il souhaite mettre en place, tout en tentant d'imposer son style et d'asseoir son autorité.

Selon la tradition, son discours sera lu en même temps à la tribune du Sénat par un autre membre du gouvernement. Ce mardi, ce sera le ministre de la Justice, Didier Migaud, qui lira sa déclaration. Michel Barnier s'exprimera néanmoins en personne devant la Chambre haute, dès le lendemain. Son discours est prévu à 15 heures et sera suivi d'un débat où tous les chefs de groupe prendront tour à tour la parole.

Vote de confiance

Les déclarations de politique générale sont traditionnellement prononcées par les nouveaux Premiers ministres après leur nomination par le président de la République. Elles ne sont néanmoins pas obligatoires. Depuis la V^e République, et la première déclaration lue par Michel Debré en 1959, 29 discours de politique générale ont été exprimés devant le Parlement.

Le Premier ministre, après délibération du Conseil des ministres, peut ensuite engager la responsabilité du gouvernement. Mais, sans majorité claire, Michel Barnier ne sollicitera pas de vote de confiance, a annoncé son entourage à l'Agence France-Presse. La Constitution dans son article 49-1 n'en fait pas une obligation. Ses prédécesseurs Élisabeth Borne et Gabriel Attal s'en sont déjà dispensés. En revanche, le Premier ministre devra être rapidement confronté à une motion de censure de la gauche.

Mardi, la pression sur Michel Barnier s'exprimera aussi dans la rue, avec des manifestations organisées dans toute la France pour demander l'abrogation de la réforme des retraites et l'augmentation des salaires, à l'appel de plusieurs syndicats.