Au fil des traités successifs, les prérogatives du Parlement européen se sont considérablement développées, notamment dans le domaine législatif. Les députés européens, au nombre de 705 actuellement (ils seront 720 après les élections de juin), étudient, amendent et votent les textes de loi proposés par la Commission européenne. Ce processus législatif ordinaire concerne de nombreux domaines, tels que l’environnement, la protection des consommateurs ou encore l’immigration.

Vingt commissions spécialisées sont ainsi constituées pour étudier en premier lieu ces textes. La codécision implique que les deux institutions doivent trouver un accord sur le texte final, ce qui confère aux députés un rôle clé dans la définition des politiques européennes. En outre, depuis le traité de Maastricht, le Parlement européen a également un droit d’initiative législative, bien que restreint : sauf exception, il peut uniquement demander à la Commission de soumettre une proposition.

En plus de leur rôle législatif, les députés européens exercent un contrôle démocratique sur les autres institutions de l’Union. Tout d’abord, ils sont responsables de l’approbation du budget européen, qu’ils peuvent modifier ou rejeter. Cette prérogative budgétaire permet au Parlement d’influer sur les priorités financières de l’UE.

Par ailleurs, les députés investissent et contrôlent la Commission européenne, l’organe exécutif de l’Union. Ils approuvent ou rejettent la nomination du président de la Commission et peuvent destituer l’ensemble de ses membres en adoptant une motion de censure. Ce pouvoir de contrôle s’exerce également à travers les « questions parlementaires » écrites et orales que les députés adressent à la Commission et au Conseil européens.