• Handicap : 6 millions de personnes gênées dans leurs déplacements en France, Bordeaux cherche des solutions

    Handicap : 6 millions de personnes gênées dans leurs déplacements en France, Bordeaux cherche des solutions

     

    Handicap : 6 millions de personnes gênées dans leurs déplacements en France, Bordeaux cherche des solutions

    Une journée sur le handicap et les déplacements s’est déroulée à Bordeaux ce mardi 24 septembre, dans le cadre de la semaine de la mobilité. Le chemin reste long vers l’accessibilité pour tous

    En France, un peu plus de 6 millions de personnes sont gênées dans leurs déplacements, selon la sociologue Virginie Dejoux (université de Dijon), qui a dressé à Bordeaux, ce mardi 24 septembre, un panorama du handicap et des déplacements, dans le cadre de la 23semaine de la mobilité. Sur ces 6 millions, la moitié est confrontée à une gêne légère, 1,8 million à une limitation lourde. « Toutes ces personnes sont en situation de handicap », précise-t-elle.

    Du fait du vieillissement de la population, les personnes qui se déclarent gênées dans leurs déplacements sont en augmentation : elles représentaient 8 % de la population en 1994, contre 13 % aujourd’hui. Ces personnes se déplacent moins que les autres. Les facteurs de limitation sont variés : l’état de santé, l’angoisse à l’idée de sortir de chez soi, le manque d’aide, etc. « Il ne faut pas sensibiliser au seul handicap moteur, mais aller vers le handicap physique ou cognitif » plus global, selon Virginie Dejoux.

    19 millions pour désencombrer les trottoirs

    Adjoint au maire de Bordeaux chargé du handicap et président de la commission intercommunale d’accessibilité, Olivier Escots souligne lui aussi la nécessité de dépasser une vision restrictive centrée sur le handicap : « Il faut aller vers une logique universelle des déplacements pour tous, plutôt que de parler d’accessibilité. Que chacun puisse se déplacer quelles que soient sa condition et sa vulnérabilité. »

    Plusieurs initiatives locales ont été soulignées, comme le plan de désencombrement des trottoirs de la Métropole, doté de 19 millions d’euros. Selon une étude réalisée par Sciences Po Bordeaux et l’Ensap (école d’architecture), les seniors ont des attentes précises : des continuités piétonnes, de la sécurité, des bancs plus nombreux.

    L’un des points durs reste les transports en commun, même si le réseau TBM vient d’obtenir le label Cap’Handéo 2024. Monter dans un bus n’est jamais simple pour une personne à mobilité réduite, et les places réservées dans les trams sont souvent occupées. Le chemin est encore très long vers une accessibilité réelle.

     

     
     
     
     
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