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Il voulait juste acheter du gasoil pour faire rouler son tracteur
Il voulait juste acheter du gasoil pour faire rouler son tracteur. La banque lui a refusé un chèque de 1.500 euros. C’est Clément qui a découvert le corps sans vie de son père, dans la grange. Une simple lettre en guise d’adieu : « Je suis désolé de ce que je vais faire mais je n'en peux plus. Prends soin des terres et des animaux. Continue ce que j'ai fait. Adieu ».
Les autorités s’inquiètent, les commissions se réunissent, les Parisiens se penchent sur le phénomène, On quantifie, on qualifie, on réfléchit à des mesures appropriés, on créé des cellules de soutien psychologique, on inclut la question dans les ordres du jour… et on passe à côté du problème. Au moins, les consciences des dirigeants sont tranquilles, ils ont fait ce qu’ils ont pu.
Pourtant, il n’est pas besoin de rapport d’expertise pour avancer une hypothèse. La banque a refusé un chèque de 1.500 euros. Il n’y avait plus d’argent sur le compte ? Mais combien la banque a prélevé de frais de manière illégale durant ces 5 dernières années ? Des frais d’intervention, des commissions de mouvement, des frais de gestion ? La loi impose que le montant de ces frais soit inclus dans le taux effectif global. L’était-il ? Non bien sûr.
Alors il est facile d’imaginer que ce soi-disant déficit financier est dû, non pas au train de vie de l’agriculteur, mais a un véritable racket auquel s’est livré la banque.
Faut-il rappeler que les banques mutualistes ont été créées par Frédéric-Guillaume Raiffeisen au XIXème siècle. L’objectif qu’il s’était fixé était d’arracher le monde paysan des griffes des usuriers…Les banques mutualistes se sont vite rendues compte qu’il était plus lucratif d’être du côté des usuriers.
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