• La liste des pays européens qui prennent des mesures contre TikTok s’allonge

    Pays-Bas, Italie, Norvège… La liste des pays européens qui prennent des mesures contre TikTok s’allonge

    Face aux craintes concernant le réseau social chinois, l’application est la cible de nombreux gouvernements européens.

     

    L’application TikTok de nouveau déconseillée dans des pays occidentaux. (BO AMSTRUP / AFP)

    Haro sur TikTok. Le réseau social chinois est de plus en plus ciblé en Europe. Alors que la France réfléchit à son interdiction pour les fonctionnaires, d’autres pays européens lancent les premières consignes. Trois nouveaux pays européens, la Norvège, le Royaume-Uni et les Pays-Bas déconseillent l’application ce mardi 21 mars.

    Ces nouvelles recommandations arrivent dans un contexte particulier dans lequel la Chine est accusée d’espionnage avec son application. TikTok fait l’objet d’une surveillance croissante et le Canada et les Etats-Unis ont déjà banni le réseau social des appareils gouvernementaux.

    Du côté italien, une enquête s’est ouverte ce mardi 21 mars pour « contenus dangereux » présents sur l’application.

    • La Norvège déconseille l’application aux fonctionnaires

    La ministre de la Justice norvégienne Emilie Enger Mehl a déconseillé ce mardi 21 mars l’application aux fonctionnaires du pays sur leurs appareils professionnels. « Dans leurs évaluations des risques […], les services de renseignement désignent la Russie et la Chine comme les principaux facteurs de risque pour les intérêts de la sécurité norvégienne », a déclaré la ministre citée dans un communiqué. La recommandation de suppression concerne tous les appareils professionnels des fonctionnaires.

     

    L’usage de TikTok n’est cependant pas interdit. L’application peut être utilisée par les fonctionnaires, mais seulement sur des appareils personnels, non reliés aux systèmes des administrations. Les personnalités publiques actives sur l’application, comme la ministre de la Justice, pourront ainsi continuer de publier des vidéos tant que l’appareil n’a pas de lien avec ces systèmes.

    • Au Royaume-Uni, la BBC encourage la suppression

    De l’autre côté de la Manche, la BBC conseille désormais à son personnel de supprimer TikTok. Les employés du groupe ont reçu un mail dimanche qui indique « ne pas recommander d’installer TikTok sur un appareil d’entreprises BBC, sauf raison professionnelle justifiée », et rajoute : « Si vous n’avez pas besoin de TikTok pour des raisons professionnelles, vous devez supprimer TikTok. »

    Cette consigne apparaît dans un contexte déjà compliqué pour l’application chinoise au Royaume-Uni qui l’interdit sur les appareils gouvernementaux.

    • Un « risque accru d’espionnage » selon les Pays-Bas

    L’utilisation est désormais déconseillée aux fonctionnaires néerlandais. Selon un avis du service néerlandais (AIVD), il existe « un risque accru d’espionnage » sur l’application TikTok. Le gouvernement a « immédiatement » déconseillé l’utilisation de l’application chinoise à ses fonctionnaires.

    « Le gouvernement central doit pouvoir faire son travail en toute sécurité, également via ses appareils mobiles », a déclaré Alexandra Van Huffelen, secrétaire d’Etat néerlandaise à la Numérisation. « Les questions parlementaires récentes et les développements internationaux nous ont amenés à faire une évaluation minutieuse qui va plus loin que de déconseiller une application », a-t-elle ajouté.

    Le gouvernement néerlandais souhaite que tous les téléphones professionnels des fonctionnaires n’utilisent, à l’avenir, que les applications autorisées.

    • Une enquête ouverte en Italie

    L’application est soupçonnée par le gendarme italien de la concurrence ce mardi de ne pas appliquer ses propres règles de contrôle des « contenus dangereux incitant au suicide, à l’automutilation et aux désordres alimentaires ».

    Cette accusation part d’un challenge « à la mode » sur l’application. Plusieurs vidéos « de jeunes adoptant des comportements d’automutilation » en lien avec le challenge de « la cicatrice française » sont devenues virales en Italie. Cette trend inquiète les secteurs de la santé et de l’éducation.

    Le gendarme italien reproche à TikTok de ne pas avoir un système adapté de surveillance des contenus, « en particulier en présence d’usagers particulièrement vulnérables comme des mineurs ».

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