Alors qu’à Bordeaux la situation entre Deliveroo et les coursiers reste explosive, un nouvel acteur devrait se lancer sur le très concurrentiel marché de la livraison à vélo. Il s’agit de Stuart, une jeune entreprise française qui a investi la livraison de nourriture depuis plus d’un an.
Déjà présente à Lyon et Paris, cette start-up française est une filiale du géant Resto-In, lui-même détenu à 100 % pour le groupe La Poste. En effet, Stuart ne se contente pas de livrer de la nourriture. Elle a d’abord commencé par la livraison de plis et de colis avant de sous-traiter des livraisons pour Allo Resto, livreur historique de la livraison de nourriture en France, qui jusqu’alors s’appuyait sur les coursiers employés par les restaurants.
"Jusqu’à 120 euros par jour"
Si aucune date de lancement n’a été dévoilée, Stuart a déjà débuté une campagne de recrutement en ligne de coursiers, leur promettant jusqu’à "120 euros par jour" travaillé.
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L’entreprise rémunère à la course – 5 euros pour 3,5 km, 8 euros entre 3,5 et 8 km, et 1,40 € le km supplémentaire – et garantit aux livreurs qui s’inscrivent à l’avance une rémunération horaire minimum de 9 euros. Les coursiers peuvent aussi travailler en mode "free", c’est-à-dire sans inscription préalable. Dans ce cas, ils n’ont plus de filet de sécurité. "Selon les journées, on peut se faire entre 10 et 12 euros de l’heure, précise un livreur parisien qui y travaille depuis plusieurs années. Mais parfois, il n’y a pas de course. On ne gagne rien."