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Macron UE MEDEF attaquent tous azimuts contre le SMIC et les salaires !
Macron UE MEDEF attaquent tous azimuts contre le SMIC et les salaires !
Cela faisait partie des ordres données par l’Union Européenne : empécher l’augmentation des salaires et en premier lieu faire baisser le SMIC.
Un point figurant explicitement dans les recommandations par pays – le programme de gouvernement – fixées par la Commission Européenne et valant programme politique du gouvernement Philippe et du président Macron.Ce n’est donc pas une surprise de voir le régime Macron lancer à la plus grande satisfaction du grand patronat l’offensive contre le SMIC.
D’une part avec sa loi instituant le “droit à l’erreur” pour les patrons : en clair le droit de ne pas déclarer les salaires, de ne pas payer les cotisations sociales, de ne pas payer ou déclarer les heures supplémentaires (déjà qu’elles ne seront plus majorées avec les ordonnances loi travail…). D’autre part avec un rapport, écrit par des technocrates sans doute payés plusieurs smic par mois, recommandant de diminuer le smic. Rien moins que cela. Explications avec la CGT ci dessous.De fait, si les travailleurs veulent voir les salaires augmenter, il va falloir tous ensemble et en même temps faire sauter les chaines austéritaires de l’Union Européenne, faire exploser le verrou de l’euro organisant les chantage et le dumping anti social et anti environnemental.
Le ministère du Travail a présenté ce 27 novembre un projet de loi « pour un État au service d’une société de confiance », dit « droit à l’erreur », qui a fait bondir le syndicat Travail emploi formation professionnelle (CGT-TEFP). Présenté dans les médias comme un texte de loi cherchant à simplifier les relations entre les administrés et l’État, ce projet vise en fait « à protéger les intérêts de ceux qui sont coutumiers » des erreurs de déclaration vis-à-vis des pouvoirs publics : contribuables fortunés et employeurs. « Nous nous étonnons que des règles aussi simples que le Smic ou la durée maximale de travail quotidienne figurent dès lors dans la liste des infractions concernées par le « droit à l’erreur ». Nous pointons également la curiosité statistique que révèlent les contrôles de l’inspection du travail : les erreurs dans le décompte de la durée du travail ou dans le respect des minima salariaux ne se font jamais en faveur des salariés », pointe le CGT-TEFP.
La communication gouvernementale fait aussi montre d’une ignorance crasse quant à l’activité réelle des services de l’État, rappelle le syndicat. En effet, les erreurs relevées aboutissement rarement à des sanctions : « S’agissant de l’activité de l’Inspection du travail, 98 % des suites données aux contrôles sont des avertissements sous forme de lettre d’observation. L’agent n’a malheureusement pas le pouvoir de notifier quelque amende que ce soit, il ne peut que les suggérer au procureur de la République — qui classe bien trop souvent la procédure sans suite — ou à sa propre hiérarchie. » La mise en œuvre de sanctions pénales fait suite à plusieurs rappels à la loi, hormis les cas d’accidents graves et mortels. Et de se poser la question : « Pourquoi inciter les directeurs régionaux à infliger un avertissement plutôt qu’une amende, si ce n’est pour ménager une énième porte de sortie aux employeurs qui ont choisi d’ignorer la réglementation ? »
Un rapport explosif pour dynamiter le SMIC !
La situation sociale et économique du pays montre l’urgence à augmenter les salaires, les minima sociaux et les pensions de retraite. La CGT propose la revalorisation immédiate du SMIC à 1 800 euros brut ainsi qu’une véritable dynamique salariale reconnaissant les qualifications et l’expérience professionnelle.
Les politiques libérales mises en œuvre, depuis plusieurs décennies, conduisent aujourd’hui inévitablement à une augmentation de la pauvreté, une aggravation des inégalités sociales et une dévalorisation du travail.
Elles font la part belle au Medef et aux politiques salariales dans les entreprises, alors que le pays regorge de richesses créées par le travail. Ces richesses n’ont d’ailleurs jamais été aussi mal réparties. Les résultats faramineux des grands groupes par exemple et les dividendes versés aux actionnaires en attestent chaque année. 2017 sera encore un très bon cru pour les actionnaires !
Le groupe d’experts sur le SMIC, encore une fois, préconise de ne pas accorder de « coup de pouce » au SMIC et, cette année, de stopper sa revalorisation automatique. Concrètement, ces experts « hors-sol » demandent de geler le niveau du SMIC sur plusieurs années mais, aussi, les salaires, les minima sociaux.
Dynamiter le SMIC est une atteinte grave et dangereuse contre des millions de travailleurs dans le pays, qu’ils soient payés au SMIC ou pas, du privé ou du public, quel que soit leur type de contrat. De plus, le groupe d’experts ouvre la piste d’un SMIC différent par territoire voire même « suggère » de réintroduire le SMIC jeune en lien avec la réforme de l’apprentissage.
La CGT ne laissera pas faire et n’acceptera nullement que ces préconisations soient traduites dans le futur projet de loi « croissance des entreprises », par exemple.
La CGT exhorte le gouvernement Philippe à ne surtout pas suivre les préconisations réactionnaires du groupe d’experts et à revaloriser le SMIC à hauteur de 1 800 euros brut par mois. Dans les entreprises et administrations, doivent s’ouvrir immédiatement les négociations avec les organisations syndicales, pour l’augmentation des salaires effectifs afin de revaloriser le travail, partager les gains de productivité et les richesses.
Montreuil, le 5 décembre 2017
« Une démocratie doit donner aux citoyens le pouvoir de choisir leur société.Visite de la ville de Moulins ( allier ) »