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Sanofi a annoncé avoir choisi le fonds CD & R pour lui céder le contrôle d’Opella
Sanofi a annoncé avoir choisi le fonds CD & R pour lui céder le contrôle d’Opella, qui commercialise le Doliprane. SOPA IMAGES/SIPA / SOPA IMAGES/SIPA
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Les syndicats CFDT et CGT de Sanofi ont appelé ce mercredi 16 octobre à une grève reconductible à partir de jeudi pour s’opposer à la cession attendue à un fonds américain de la branche santé grand public du groupe, Opella, qui commercialise le Doliprane.
La CFDT, syndicat prépondérant chez Sanofi (34 %), appelle à « un mouvement de grève générale à partir du 17 octobre pour exprimer sa colère contre la vente d’Opella », sur tous les sites du groupe, selon un tract dont l’AFP a pris connaissance.
Cette décision a été prise à la suite d’un courrier de la direction adressé aux salariés qui « continue de minimiser les choses », a précisé à l’AFP Humberto de Sousa syndicaliste CFDT Sanofi. « Elle n’a pas bougé d’un iota, elle a toujours l’intention de vendre à un fonds américain et déroule le plan, quelles que soient les injonctions du gouvernement », a-t-il ajouté.
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— Cgt Sanofi (@CgtSanofi) October 16, 2024La CGT (20,3 %) lance un « appel clair et franc, en illimité jusqu’au retrait de la vente d’Opella », sur les deux sites français d’Opella à Lisieux (Calvados) et Compiègne (Oise), a indiqué à l’AFP Fabien Mallet, syndicaliste CGT Sanofi France. Les autres syndicats du groupe se positionneront dans la journée, assure « Libération ».
Le gouvernement donne des gages
Dans son point d’information adressé aux salariés dont l’AFP a obtenu copie, Sanofi répète notamment que le Doliprane continuera d’être produit en France et présente son maintien à hauteur de 50 % au capital d’Opella comme une garantie de son ancrage français.
Le groupe pharmaceutique français a annoncé vendredi avoir choisi le fonds CD & R pour lui céder potentiellement le contrôle d’Opella, qui commercialise une centaine de marques de produits sans ordonnance dont le Doliprane (paracétamol). Cette opération soulève de fortes préoccupations chez les salariés et les responsables politiques pour des enjeux de souveraineté sanitaire et d’emplois.
Le gouvernement a demandé des gages aux parties prenantes en matière de maintien de l’emploi, de l’empreinte industrielle, de la localisation du siège et de la recherche et développement.
Le maintien de la production du Doliprane est une priorité sanitaire et industrielle.
— Antoine Armand (@antoine_armand) October 14, 2024
Les exigences de l’État sur l'avenir d'Opella sont claires : son siège doit rester en France et l'activité industrielle des sites de Lisieux et de Compiègne doit être maintenue.
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