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    Photo : Patrick Hertzog / AFP
    Photo : Patrick Hertzog / AFP
     

    « Toute la France est déconfinée sauf nous, pourquoi ? » En Ehpad, les résidents veulent, eux aussi, retrouver leurs vies d’avant

    Vendredi 2 Juillet 2021
    Lola Scandella

    Les établissements pour personnes âgées sont encore soumis à un protocole sanitaire datant de la mi-mai. Injuste, pour plusieurs aînés et leurs familles réunis en collectifs et qui dénoncent une différence de traitement injustifiée et inégalitaire.

     

    Alors que les Français profitent de la pleine levée des contraintes sanitaires, les résidents en établissement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) demandent le respect de leurs droits et la possibilité de retrouver, sans restrictions, leurs libertés. « Le confinement a été très dur pour nous, peut-être encore plus que pour la population générale, nous ressentons vraiment le besoin de retrouver notre vie d’avant », presse Philippe Wender, président de Citoyennâge, association personnes âgées vivant en Ehpad ou à domicile. Lors d’une conférence de presse jeudi 1er juillet, le retraité fait part de son incompréhension : « Toute la France est déconfinée sauf nous, pourquoi ? Pourquoi vivons-nous encore sous un protocole qui n’a plus raison d’être ? », demande-t-il.

    En effet, les Ehpad, les Unité de soins de longue durée (USLD) et les résidences autonomies sont toujours soumises à un protocole sanitaire, certes assoupli depuis le 19 mai, mais qui n’a pas changé depuis cette date malgré l’évolution favorable de la situation épidémique du pays et la couverture vaccinale très élevée (plus de 80 %) affichée par les résidents.

    Une situation « scandaleuse » pour Philippe Wender, qui évoque notamment des « restrictions aux droits de visite » appliqués par certains établissements. Une situation d’autant plus douloureuse qu’à l’extérieur, le reste du pays, attablé aux terrasses

     

     

     

  • Richard Ferrand sur la réforme des retraites : "Enterrer ce projet comme se précipiter serait folie"

      21h30 , le 3 juillet 2021
    • Par
    • Sarah Paillou
    • et
    • David Revault d’Allonnes
     

    Proche d'Emmanuel Macron, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, reconnaît "des erreurs" après les faibles scores de La République en marche aux élections régionales. Il préconise de ne pas "se précipiter" sur la réforme des retraites.

    Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand.

    Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand. (AFP)
     

    Macroniste canal historique, Richard Ferrand minimise la défaite de la majorité aux élections régionales. "Avec 70% d'abstention, tout le monde est perdant!", regrette le président de l'Assemblée nationale dans un entretien au JDD, pointant le rôle qu'a joué la prime aux sortants. La majorité doit-elle relancer les réformes pour rebondir? "Le gouvernement décidera", répond-il. Mais pour lui, "la priorité, c'est la sécurisation sanitaire et l'emploi, donc la vaccination et la relance". Il préconise de ne pas "se précipiter" sur la réforme des retraites. 

    Près d'un Français sur trois n'a pas voté aux élections régionales et départementales. Que faire pour leur redonner goût à la vie civique?
    Vaste question aux paramètres complexes. L'enjeu est de comprendre les ressorts profonds de la dégradation de notre vie civique et de proposer des solutions. C'est pourquoi j'ai voulu la création d'une mission d'information à l'Assemblée nationale pour prendre en considération ce silence éloquent. Répondre à cette indifférence par de l'indifférence reviendrait à accepter le divorce. Gardons espoir : souvenons-nous que les européennes de 2019 ont enregistré un niveau élevé et inédit de participation.

    [Contre l'abstention] un travail de simplification et de clarification des enjeux s'impose

     

    Comment travaillera cette mission d'information?
    D'abord identifier les causes de l'abstention : est-ce uniquement le signe d'une défiance envers les élus? Pourquoi ce manque d'intérêt pour des collectivités qui ont pourtant des compétences sur la vie quotidienne des Français, comme la protection de l'enfance, l'action sociale ou les transports scolaires? Faut-il assouplir le non-cumul des mandats pour mieux identifier les candidats? Interrogeons-nous sur le vote par correspondance, le recours à de nouvelles technologies. Est-ce un problème de lisibilité? Les grandes Régions et les grands cantons mis en place sous le précédent quinquennat éloignent les candidats des électeurs. Posons-nous également la question de l'unification des scrutins : la durée des mandats n'est pas la même, etc. Les citoyens, qui ne consacrent pas l'intégralité de leur temps à la vie publique, ont de quoi s'y perdre. Tout doit être mis sur la table, sans tabou ni préjugé. Un travail de simplification et de clarification





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