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Sud-Gironde : le bidonville de Podensac déserté, les familles Roms seraient depuis installées à Saint-Michel-de-Rieufret
Sud-Gironde : le bidonville de Podensac déserté, les familles Roms seraient depuis installées à Saint-Michel-de-Rieufret
Le camp illégal hébergeait une centaine de personnes sous le pont de Béguey depuis plusieurs années. Une partie des familles se seraient déplacées à Saint-Michel-de-Rieufret
Les pompiers venus éteindre le départ de feu ont trouvé le camp vide. Lundi 14 octobre, des fumées noires étaient visibles autour de Podensac. Elles provenaient du bidonville, installé sur une ancienne gravière à proximité du pont de Béguey. Une centaine de personnes avec des enfants occupaient la zone illégalement depuis près de six ans.
La Communauté de communes (CdC) Convergence Garonne, propriétaire du terrain, avait alerté les pouvoirs publics. Les conditions étaient insalubres : absence de point d’eau, constructions de fortune au milieu de monticules de déchets et de carcasses de voitures.
Sur conseil du sous-préfet Vincent Ferrier, la CdC a engagé une procédure d’expulsion locative auprès du tribunal administratif. Avant la décision du juge qui devait statuer le 28 octobre, les familles ont quitté le camp lundi après-midi. « Ils sont partis de leur plein gré et je les en remercie », note le maire de Podensac Bernard Mateille.
Le projet d’aire d’accueil des gens du voyage
« Il ne faut pas se faire d’illusions. Nous savons que ces populations ne rentrent pas dans un schéma de normalisation et se déplacent sur d’autres zones en Gironde », relève le sous-préfet de Langon. Une partie des familles se seraient installées à Saint-Michel-de-Rieufret, sur une parcelle proche de l’A62. « Nous avons averti les autorités et les autoroutes du sud de la France (ASF, filiale de Vinci autoroutes), propriétaire du terrain », confirme le maire Jean-Bernard Papin.
À ce jour, Convergence Garonne n’est pas en règle avec le schéma départemental qui prescrit la réalisation de deux aires d’accueil des gens du voyage sur son territoire. Le terrain sur lequel était installé le bidonville avait été acheté par la collectivité dans ce but. « Ce projet, pour lequel il y aura un financement de l’État, doit avancer, insiste le représentant de l’État. Il faut rentrer dans le concret pour proposer un aménagement de qualité à ces populations qui manquent d’espaces d’accueil. »Les services de la collectivité ont fermé l’accès au terrain. Une dépollution du site sera nécessaire, avant d’envisager des travaux d’aménagement.
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