• Usine Ford à Blanquefort : "Aucune avancée"

    Usine Ford à Blanquefort : "Aucune avancée"

    Publié le 21/03/2017 à 7h58. Mis à jour à 11h12 par Nicolas César.sud-ouest
     
     
    Usine Ford à Blanquefort : "Aucune avancée"
    Le comité de suivi n’a pas dissipé les craintes des syndicats, qui redoutent une fermeture de l’usine en 2018.
    fabien cottereau

    Lundi, syndicats et élus n’ont pas obtenu de réponses de Ford Europe sur l’avenir du site girondin.

    « C’était un comité de suivi stérile, sans aucune avancée », fulmine Gilles Lambersend, le secrétaire du CE (Comité d’entreprise) de Ford Blanquefort. Ce rendez-vous avec des dirigeants de Ford Europe était très attendu par les 977 salariés du site girondin, qui espéraient avoir « enfin » quelques réponses quant à leur avenir.

     

    Mais ils ne savent toujours pas si leur usine va décrocher le marché de la transmission 6F15. Cette boîte de vitesses doit remplacer la 6F35, actuellement fabriquée à Blanquefort, mais dont la production cessera en 2019. Selon les syndicats, le site girondin ne se verrait confier, au mieux, que 12 % des volumes pour le marché européen. Ce qui ne suffira pas à maintenir l’ensemble des emplois. La décision devrait être prise en mai par Ford, qui obéit à son calendrier et raisonne à l’échelle internationale. Aujourd’hui, le constructeur américain semble privilégier ses sites aux États-Unis et au Mexique, plus proches de son cœur de marché.

    Même le préfet de Gironde, Pierre Dartout, l’organisateur de ce comité de suivi, a clairement laissé poindre sa déception. « Plusieurs interrogations n’ont pas pu être levées », écrit-il dans un communiqué, à l’issue de cette réunion, qui a duré deux heures.

    Deux groupes de travail lancés

    Ceci étant, « d’un commun accord, deux groupes de travail vont être mis en place ». Le premier visera à rechercher des pistes d’améliorations de la compétitivité du site, afin d’attirer de nouveaux produits. Tandis que le second se penchera sur la diversification de l’usine vers l’électrification des véhicules. « Mais c’est un chantier à long terme. Pour nous, c’est maintenant que tout se joue », s’inquiète Gilles Lambersend.

    Pour « maintenir la pression » sur Ford, l’État et les collectivités locales, présentes autour de la table, ont réclamé un nouveau comité de suivi d’ici fin juin. De son côté, le constructeur se borne à rappeler « que le maintien du niveau d’emploi requiert une équation économique viable pour l’usine, avec une approche localement plus flexible en vue d’adapter la capacité à la demande ».

    « Remontés », les syndicats ont décidé de « hausser le ton ». « En 2008, nous avions réussi à éviter la fermeture de l’usine en faisant grève dans l’usine, mais aujourd’hui, nous n’avons plus de moyens de pression sur la production. Alors, nous réfléchissons, avec l’intersyndicale, à des actions fortes à l’extérieur du site », confie Philippe Poutou, le délégué CGT et candidat à la présidentielle sous les couleurs du NPA. « Nous ne lâcherons rien », prévient-il.

     

     
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