• «Viande contre voitures» : qui a le plus à perdre ou à gagner si l’accord du Mercosur est signé ?

    Analyse

    «Viande contre voitures» : qui a le plus à perdre ou à gagner si l’accord du Mercosur est signé ?

    Les agriculteurs en colèredossier
     
    La colère paysanne monte contre la signature du traité de libre-échange entre l’Union européenne et cinq pays latino-américains. Si l’agriculture française paraît la grande perdante de l’accord, l’automobile, l’industrie et la chimie seraient gagnantes… au bénéfice surtout de l’Allemagne.
    par Jean-Christophe Féraudchroniqueur économique
    publié aujourd'hui à 7h55
     
     

    Côté pile, des paysans français en colère, mobilisés sur leurs tracteurs contre la signature de l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, finalisé en 2019 et qui doit maintenant être ratifié par les 27. Et on les comprend : les exportations en provenance des pays latino-américains de céréales, de lait et surtout de viande, produits à grand renfort d’OGM et d’hormones et bénéficiant de la suppression quasi totale des droits de douane, constitueraient une menace concurrentielle existentielle pour toute l’agriculture hexagonale. Le Mercosur, abréviation du «marché commun du sud» («Mercado comun del sur»), rassemble en effet cinq pays qui représentent plus de 80 % du PIB sud-américain et sont autant de grandes puissances agricoles : le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie.

    Lundi 18 novembre au G20 de Rio de Janeiro, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a donc répété l’opposition de Paris, «en l’état», à ce traité voulu par l’exécutif européen, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen en tête : «Ce texte parce qu’il est engagé depuis plusieurs dizaines d’années, repose sur des préalables qui sont caducs». Le président français a redit à son homologue brésilien Lula vouloir «protéger» l’agriculture française et européenne : «On veut à cet égard véritablement ne pas importer des produits agricoles qui ne respectent pas les règles que nous nous sommes imposées à nous-mêmes» en matière environnementale et s

     
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