Un an et demi après la suppression des tarifs réglementés sur le gaz naturel, le 1^er juillet 2023, il semble que le maintien de prix encadrés sur l’électricité (TRVE) soit également sur la sellette. C’est en tout cas ce que souhaite l’Autorité de la concurrence, qui a réclamé sa suppression dans un rapport d’évaluation publié mardi 19 novembre.

Elle somme le gouvernement de « revoir en profondeur l’organisation des marchés de l’électricité et de préparer la suppression des TRV », en parallèle de la fin programmée de l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh), le 31 décembre 2025. Le régime post-Arenh faisant déjà, en lui-même, l’objet de débats houleux.

Ce rapport du gendarme de la concurrence intervient à peine deux semaines après que la Commission de régulation de l’énergie (CRE), ait, elle, rendu des conclusions allant dans le sens inverse, le 7 novembre. Le régulateur, chargé de fixer tous les six mois le fameux tarif bleu, revendique son maintien pour cinq ans : « À ce jour, les TRVE constituent une offre majeure sur le marché de détail de l’électricité en France, tant en raison du nombre de foyers souscrivant à cette offre (59 % des sites résidentiels) que par leur influence sur les offres de marché (offres indexées). » En effet, elle estime que ces prix encadrés « constituent à ce jour la seule incitation à proposer sur le marché de détail des offres dont le prix est lissé sur une longue période ».