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VIDEO. Alzheimer: Il invente un porte-clé GPS pour retrouver les malades
VIDEO. Alzheimer: Il invente un porte-clé GPS pour retrouver les malades
SANTE Le malade est connecté en permanence avec ses proches via une application...
Publié le 23/08/17 à 10h05 — Mis à jour le 23/08/17 à 10h05
VIDEO. Alzheimer: Il invente un porte-clé GPS pour retrouver les malades
SANTE Le malade est connecté en permanence avec ses proches via une application...
Publié le 23/08/17 à 10h05 — Mis à jour le 23/08/17 à 10h05
- La France compte un million de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
- Une notification envoyée aux proches si le malade dépasse le secteur de promenade délimité, en cas de chute ou d'activation du bouton d'urgence.
Un jour, la grand-mère de Guillaume Eberwein s’est perdue en allant faire ses courses. Comme 47,5 millions de personnes dans le monde, dont un million en France, la vieille dame est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle habite loin d’une partie de sa famille. Par chance, une connaissance la croise dans la rue et la ramène chez elle.
Passées les premières frayeurs, Guillaume Eberwein, encore étudiant en dernière année de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne sur le campus Charpak à Gardanne(Bouches-du-Rhône), s’allie avec son père, également ingénieur, pour mettre au point un porte-clefs GPS à destination des personnes âgées atteintes de cette maladie. Quelques années plus tard, Guillaume Eberwein est non seulement major de sa promotion, mais il dirige sa propre start-up, déjà lauréate de plusieurs prix et qui a soufflé sa première bougie ce mercredi.
Une notification à chaque sortie « hors zone »
Le système est baptisé Swap, pour Solution to Watch-over Alzheimer’s Patients. Il s’agit d’un petit boîtier de la taille d’un Tamagotchi qui recèle en son sein une batterie de capteurs capable de donner la géolocalisation précise de celui qui le porte. Les aidants et proches du malade téléchargent ensuite une application gratuite qui leur donne la position.
Si le malade dépasse le secteur de promenade délimité par ses proches, ces derniers reçoivent une notification. Même processus lorsque la personne active le bouton d’urgence. Les capteurs à l’intérieur du boîtier ont même la capacité de détecter les chutes, et envoient dans ce cas-là une notification.
Conçu avec un professeur de médecine
L’initiative a rapidement séduit le professeur Philippe Robert de l’Institut Claude-Pompidu du CHU de Nice et président de l’association Innovation Alzheimer. Le médecin a ainsi accepté d’aider Guillaume Eberwein en lui apportant suggestions et remarques. « C’était très important pour nous, se réjouit l’ingénieur. Il nous manquait une véritable expertise médicale de santé. »
Pour le professeur Robert, « ce porte-clefs est une aide importante pour les soignants et accompagnants familiaux. Ça ne remplace pas les aidants mais c’est un outil qui va aussi aider les malades à sortir seuls. N’oublions pas que la démence d’un point de vue médicale se définit par la perte d’autonomie dans les actes du quotidien… ».
« On n’est pas là pour fliquer »
Mais à l’heure où l’exploitation des données personnelles fait régulièrement polémique, n’y a-t-il pas là un risque de dérives ? « Nous avons demandé à la CNIL son avis, explique Guillaume Eberwein. Elle nous a répondu que si on n’exploite pas les données, ce qui est le cas, on a l’autorisation à les fournir aux aidants. On n’est pas là pour fliquer les gens, mais pour les aider. D’ailleurs, le porte-clefs n’est pas en vente directement sur le site. Je ne veux pas de farfelus qui traquent leurs femmes adultères ! »
Commercialisé depuis début janvier, le porte-clefs compte déjà une centaine d’adeptes. Il faut toutefois débourser 689 euros. « C’est un produit conçu et assemblé en région Paca, et nous y tenons, précise Guillaume Eberwein. Nous avons conscience de ce coût, mais nous aimerions à termes le commercialiser sous forme d’abonnement par exemple. »
En attendant, la start-up des Bouches-du-Rhône a été sélectionnée par IBM pour intégrer un temps son siège social français et bénéficier de ses ordinateurs surpuissants. Guillaume Eberwein espère trouver durant cette période un moyen de déterminer les différentes phases de la maladie, caractérisée par une baisse progressive des déplacements.
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