Pour des centaines de vignerons girondins, il faut désormais patienter. Le guichet unique d’instruction, mis en place par la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), examine depuis le 20 décembre dernier les 1 211 dossiers déposés dans le cadre du dispositif d’arrachage sanitaire. La moitié de ces demandes portent sur une renaturation (mise en jachère ou boisement), l’autre sur une diversification de l’activité : le tout représente un peu plus de 8 000 hectares de vignes, un chiffre en deçà des 10 000 attendus par l’État.
Premiers versements en février
Selon une entreprise de travaux agricoles dans le Blayais contactée ce jeudi 4 janvier, nombre d’exploitants attendent « la teneur de leur prime » pour pouvoir engager les travaux. À compter de ce mois, indique la préfecture, « les notifications d’aides avec le montant à percevoir après arrachage seront envoyées au fil de l’eau aux demandeurs dès lors que les dossiers seront complets et conformes ». Ce sera la deuxième étape. Ces notifications vont s’étaler jusqu’au mois prochain, « au regard du nombre [élevé] de dossiers ».Troisième étape : une fois l’arrachage effectué et la déclaration aux Douanes réalisée, une demande de paiement pourra être réalisée par le vigneron. « Les premiers versements pourraient avoir lieu dès le mois prochain », assurent les services de l’État. Les travaux d’arrachage, dans le cadre de ce dispositif, devront être opérés avant le 31 mai prochain. « En trois-quatre mois, cela va bien être compliqué de tout faire », juge, sceptique, le patron de la société spécialisée dans les travaux agricoles.